Les conceptions philosophique, morale, sociale, politique et - cause ou conséquence ? - juridique de la victime ont connu une exceptionnelle évolution, ou même révolution, dans les dernières décennies. De façon sans doute un peu pointilliste, la dizaine d'articles de la revue font apparaître ces victimes, celle de l'infraction pénale, devenue véritable acteur du procès pénal après en avoir été longtemps tenue à la marge, et toutes celles, aujourd'hui reconnues comme telles, personnes physiques ou personnes morales, atteintes par un dommage.
Comme d'autres disciplines, le droit a contribué à lever la honte de la victime qui lui interdisait de se plaindre. La compassion à l'origine de cette évolution salutaire l'amène aujourd'hui à une objectivation du dommage, seule source du droit à réparation.
La lecture de ces pages permet ainsi de cheminer entre toutes sortes de victimes et toutes sortes de réparations, dans un droit vivant.