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Gaïa
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L'inspecteur de police Knut Fjeld est en poste dans l'archipel du Svalbard. Il reçoit un appel au secours en provenance du 87e parallèle nord. Une expédition norvégienne est touchée par une épidémie inexplicable qui frappe hommes et chiens. Le chef de l'expédition refuse cependant d'abandonner?: le but, le pôle Nord, doit être atteint à tout prix. Knut Fjeld est un homme expérimenté et n'a guère le choix. On le dépose en plein désert arctique pour rejoindre cette expédition à la dérive, et la pression ne cesse d'augmenter au fur et à mesure que les hommes s'approchent du pôle. Dans l'ombre guette un danger dont personne ne peut imaginer l'envergure.
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Connaissez-vous Longyearbyen ? Un nom assez énigmatique pour cette capitale minuscule nichée dans l'archipel du Svalbard et plongée une grande partie de l'hiver dans la nuit polaire.
C'est dans cette obscurité qu'un lourd manteau neigeux peine à éclaircir que la petite Ella disparaît. Le jardin d'enfants est pourtant bien surveillé, mais les petits aiment chahuter et se cacher sous la maison, entre les pilotis. Un homme rôde qui les observe. Des traces de pas dans la neige mènent droit à la mine de charbon. Située sur les hauteurs de la ville, cette mine est le centre de gravité de l'île. Chacun connaît dans son entourage un ou plusieurs de ses employés. Comment une si petite ville, d'à peine 2 000 habitants, pourrait longtemps cacher un criminel ?
Le commissariat de Longyearbyen est plutôt engourdi par le manque de rotation des affaires à traiter. Rien de commun en effet entre cette disparition inexplicable et la routine des policiers : les chasses à l'ours en scooter des neiges - leurs couloirs migratoires menacent régulièrement de traverser la ville -, les petits trafics des pêcheurs contrebandiers ou encore le fléau de l'alcoolisme qui n'épargne pas tous les foyers.
Épaulé par des agents venus de métropole, le commissariat parvient à recouper plusieurs pistes quand le père d'Ella disparaît à son tour. Nouvelle victime ou coupable ? Les langues se délient, les rumeurs vont bon train et l'inquiétude se répand dans les maisons comme une traînée de poudre. Certains vont même jusqu'à évoquer le sixième homme, qui ne paraît jamais en pleine lumière mais suit comme une ombre les mineurs qui travaillent toujours par cinq dans les galeries obscures de la mine.
Monica Kristensen choisit pour son roman un cadre qu'elle connaît comme sa poche. Aucune des particularités du Svalbard n'est éludée : la vie en petite communauté et l'absence d'anonymat, la rudesse du climat polaire, les dangers du travail à la mine et la précarité sociale de ses employés, l'omniprésence des ours et les sorties de pêche dans les glaces. On y est jusqu'au bout des moufles, et l'intrigue n'en est que plus palpitante !
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1941. Deux frères norvégiens engagés volontaires dans l'armée allemande ont déserté. Ils errent dans les environs de Kirkenes, dans le nord de la Norvège près de la frontière russe. Alors qu'ils pensent avoir trouvé refuge dans une chapelle, ils sont surpris par le pasteur et son fils. Ceux-ci ne parviennent pas à dissimuler leur secret, et la crainte qu'il soit découvert. La chapelle renferme un trésor : une icône de grande valeur, cadeau d'une comtesse russe aux Sami de la région, qui lui sauvèrent la vie.
Le trésor coûtera la sienne au pasteur : il est retrouvé la gorge tranchée. L'icône disparaît. Le corps d'un des déserteurs est retrouvé plus tard, exécuté d'une balle dans la tête. Par son frère, évanoui dans la nature ? Mai 1942. L'archipel du Svalbard avait été évacué, les mines de charbon vidées de ses travailleurs norvégiens, afin d'éviter que les Allemands puissent en profiter. Deux navires alliés quittent l'Ecosse avec pour mission de reconquérir l'archipel.
A bord, deux officiers anglais et d'anciens mineurs formés au combat. L'opération sera un fiasco et un carnage, les Allemands pilonnant les deux navires. Soixante ans plus tard, les Vétérans de l'Arctique, anglais et allemands, se réunissent au Spitzberg pour guérir leurs vieilles blessures. Au lieu de la grande réconciliation attendue, de sanglants secrets refont surface. Ainsi qu'un trésor religieux.
Le commissaire de la police locale, Knut Fjeld (déjà à l'oeuvre dans Le sixième homme) est requis pour enquêter sur des forfaits vieux de plusieurs décennies, et empêcher un cynique meurtrier de sévir à nouveau.
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Knut émerge dans une chambre du Polar Hotel, avec une vague amnésie, des effluves d'un parfum féminin et une bonne gueule de bois. Le flic de Longyearbyen s'éclipse, ignore le sourire méprisant du réceptionniste - une frasque de plus à mettre sur son compte. À peine a-t-il atteint la porte de son appartement que le téléphone sonne, le chef de la police l'incendie : où a-t-il donc passé la nuit, alors qu'il était de garde ? Les Russes de la ville voisine les ont contactés : un accident devant la mine a fait un mort.
Sur l'archipel gouverné par les Norvégiens, la ville russe de Barentsburg est comme un iceberg sur la mer Arctique. Inquiétante, imposante, soi-disant autonome, elle a sa partie cachée : des kilomètres de galeries souterraines, les anciennes mines, et le lourd passé de ses habitants, des expatriés d'Ukraine ou de Russie. Distante de quelque 10 kilomètres de Longyearbyen, mais accessible uniquement par hélicoptère - quand le temps le permet.
C'est un Knut nauséeux qui s'embarque pour vingt minutes d'hélico... un calvaire.
Qui n'est rien comparé à ce qui l'attend sur place.
Certes la petite réception organisée par le consul et leur interprète semble vouloir arrondir les angles. Ou bien l'amadouer, voire l'engourdir ? Car les circonstances de cet accident mortel sont plus que douteuses.
Dans la nuit noire quasi permanente et l'impossibilité de communiquer avec les Russes, Knut trouve que ça sent le meurtre. Vodka, pirojkis et caviar n'y changeront rien.
Le vent se lève et la neige s'abat sur les fjords. Son chef ne semble pas pressé de venir le chercher, préoccupé par un trafic de poisson en mer de Barents. Et bientôt, il est trop tard, les hélicos ne décollent plus.
Knut se retrouve coincé dans la ville minière à moitié désaffectée, dans l'incapacité de recharger son portable.
Il est un étranger au sein d'une communauté méfiante, écrasé entre les majestueux glaciers et la mer opaque.
En Arctique, vous avez deux ennemis.
Le vent.
Et l'angoisse.