La maison brûle ! La crise climatique est là qui menace l'équilibre du monde. Des mouvements sociaux ont déclaré l'état d'urgence social et écologique. Mais pourquoi sommes-nous incapables d'agir en conséquence ? Comment éteindre l'incendie ? Depuis plus de vingt ans, Naomi Klein se fait l'écho incisif de la guerre économique qui prend pour cibles les individus et la planète. Elle propose ici la mise en oeuvre du plan de sauvetage : un «New Deal» vert.
Du fait de sa vie sociale complexe et de sa remarquable intelligence, le corbeau suscite des réactions contradictoires d'une culture à l'autre, allant de la méfiance à la confiance. Dans cet ouvrage de référence, Thom van Dooren propose une éthique multi- espèces pour examiner les liens qui unissent les vies des humains et celles des corbeaux en vue d'une coexistence harmonieuse.
Après le film DEMAIN sorti en 2015, Cyril Dion réalise son deuxième long-métrage, ANIMAL (sortie prévue à l'automne 2021), cette fois consacré à l'exploration d'une variété de cohabitations harmonieuses entre les humains et l'ensemble du vivant. Accompagné de 2 adolescents, Bella et Vipulan, ils vont à la rencontre de personnalités telles que Philippe Descola, Baptiste Morizot, Jane Goodall et bien d'autres. Le regard des deux jeunes gens sur le monde vivant va s'en trouver totalement bouleversé... C'est ce que raconte le film et, plus encore, ce livre qui prend le temps d'aller au fond des choses et de tirer le maximum de chaque rencontre.
Depuis les forêts du Yellowstone aux crêtes du Kirghizstan, des steppes du Haut-Var à la terrasse de son appartement, Baptiste Morizot nous invite à partir sur les traces d'êtres hors du commun, souvent mythifiés : les grands prédateurs - ours, loups, panthères des neiges... À travers différents récits de pistage, l'auteur nous propose ainsi de porter notre attention sur le vivant simultanément autour de nous et en nous, et apprendre à cohabiter avec lui.
Cet ouvrage est l'aboutissement d'une longue collaboration entre Bruce Albert, Davi Kopenawa et la Fondation Cartier autour des savoirs et pratiques du peuple Yanomami du Brésil. Il réunit un riche corpus d'entretiens et d'observations de terrain illustrées de photographies, dont la découverte montre que nous avons beaucoup à apprendre des Yanomami et de leur vision du vivant, du cosmos et des éléments.
Vingt mètres de profondeur. L'eau bleu sombre est peuplée de plancton.
Face à moi, Lady Mystery, une énorme femelle requin blanc, soeur des « Dents de la mer » :
5,5 mètres, une tonne et demie. Puissance extrême que rien ne peut arrêter. Scientifique, je ne me laisse pas distraire : je consigne profondeur, heure, sexe et taille. Et soudain, à quelques mètres de l'oeil qui me fixe, je réalise le dérisoire de ces informations, si réductrices qu'elles trahissent la créature indomptée que je cherche à connaître. Comment raconter cette élégance sauvage ? Comment traduire ce que ses sens, profondément différents des nôtres, lui disent de cette rencontre et de l'océan qui nous entoure ?
Je me coule contre son flanc. Nous nageons épaule contre nageoire. La distance qui nous sépare ne se mesure pas en centimètre, elle se mesure en confiance réciproque. Minute d'éternité. Nous ne faisons qu'un corps. Je suis en paix. Rencontre authentique, sans calcul, qui procure la joie profonde de communier avec la vie.
À l'invitation d'Éric Julien, trois chamans du peuple Kogi de Colombie visitent le Vercors pour la première fois. En dialoguant avec vingt scientifiques de la région, dont Béatrice et Gilbert Cochet, ils parviennent à un "diagnostic croisé" de ce territoire, où des pratiques et savoirs radicalement différents convergent étonnamment vers une vision commune.
Le mystère d'être un corps, un corps qui interprète et vit sa vie, est partagé par tout le vivant : c'est la condition vitale universelle, et c'est probablement elle qui mérite d'appeler le sentiment d'appartenance le plus puissant. Ainsi, les animaux sont pour nous à la fois des parents et des étrangers d'une profonde altérité. Baptiste Morizot approfondit ici une série d'enquêtes philosophiques fondées sur la pratique du pistage. Il s'agit de pister à la fois les vivants sur le terrain et les idées que nous nous faisons d'eux dans la forêt des livres et des savoirs... Ce livre approche les animaux, humains compris, comme autant de «manières d'être vivant».
Que diraient les arbres si on les écoutait ? A la suite de son premier livre «Et si on écoutait la nature ?» (Payot), Laurent Tillon s'attache aujourd'hui à raconter l'histoire d'un chêne pédonculé bien particulier de la forêt de Rambouillet. Alliant une sensibilité naturaliste développée depuis l'adolescence aux découvertes scientifiques les plus récentes, l'auteur est pour la première fois en mesure de réaliser la biographie de cet arbre majestueux en pleine force de l'âge. A travers la vie pleine de suspense et de rebondissements de ce chêne, c'est l'occasion de brosser, avec tendresse et humour, les portraits étonnants de toute une galerie d'êtres qui interagissent avec lui, du champignon invisible (mais néanmoins indispensable) au cerf et au loup en passant par le capricorne, le mulot et bien d'autres encore. Bien qu'en apparence parfaitement immobile, «Quercus» tisse des liens indéfectibles avec tous les habitants de la forêt. Prédation bien sûr, mais surtout coopération et alliances à tous les étages, du sous-sol à la canopée. Ayant dressé ses premières feuilles quelques décennies avant la Révolution française, dans un paysage de lande arborée difficilement imaginable aujourd'hui, «Quercus» raconte aussi un volet de l'histoire tumultueuse des hommes à travers leurs relations complexes et ambigües aux arbres. De la forêt royale vouée au seul divertissement de la cour jusqu'au souci du végétal qui irrigue maintenant des pans entiers de la société, Laurent Tillon évoque avec empathie l'émergence et l'évolution de la sensibilité au vivant.
45 fragments d'histoire naturelle, issus des chroniques de Jérôme Sueur dans l'émission radio La Terre au Carré, font résonner les sons de la nature pour en exprimer toute la beauté et la diversité. Illustrée de 150 sons captés sur terre et sous mer, cette anthologie est une invitation à découvrir le monde vivant par la voie sonore
François Sarano nous propose ici le récit d'une véritable aventure qui invite les lecteurs à plonger au milieu des cachalots. Écrit de manière très vivante, il fourmille d'anecdotes et permet de mieux comprendre la vie sociale du plus grand carnivore de l'océan. Ce livre nous permet de nous interroger sur la relation possible entre l'homme et l'animal.
Notre vieille Europe est l'un des continents qui ont le plus tôt souffert des activités humaines. Tout semblait perdu, mais c'était sans compter sur la résilience de la vie sauvage : aujourd'hui, de nombreux espaces délaissés se reboisent spontanément et reprennent vie. Le réensauvagement est à l'oeuvre, efficace, rapide, surprenant. Dans tous les milieux, la faune est de retour. D'ici à 2030, sur l'ensemble de l'Europe, ce sont 30 millions d'hectares qui vont ainsi s'offrir à la vie sauvage, l'équivalent de 30 fois le parc national de Yellowstone, aux États-Unis ! L'Europe des territoires protégés va ainsi bénéficier, elle aussi, des effets positifs du réensauvagement !
Qu'est-ce que l'instinct territorial chez les oiseaux ? Vinciane Despret mène l'enquête et, sous sa plume, oiseaux et ornithologues deviennent intensément vivants et extrêmement attachants.
Ce n'est un secret pour personne : le plastique s'avère beaucoup plus dramatique que fantastique. Face à la pollution généralisée de l'ensemble des écosystèmes et des organismes vivants, devant cet écocide silencieux qui s'affaire sous nos yeux, que faire ? Déplastifier sa vie, pardi !
Sur un ton personnel avec une pointe d'humour, Nelly Pons nous révèle quelques secrets pour réduire son empreinte plastique au quotidien, individuellement mais aussi collectivement. Car déplastifier sa vie, ce n'est pas simplement s'appliquer une série d'actions concrètes. C'est aussi poser un regard critique sur la société de consommation, développer une philosophie nouvelle, redéfinir notre place sur cette planète. C'est, en somme, reprendre son pouvoir d'agir et le mettre au service du vivant.
J'ai aimé la littérature, j'ai aimé les sciences, j'ai aimé les arbres, mais pendant des années, je n'ai pas su allier les trois, chacun de ces amours allait son chemin, sans qu'ils ne parviennent à se croiser. Et puis un été dans les Pyrénées, marchant dans la forêt, c'est venu. J'ai eu envie de parler des arbres, parler à la fois de ce qu'ils sont et de comment nous vivons avec eux. J'ai commencé à écrire sur mon téléphone, en marchant, les gens que je croisais sur le sentier devaient me voir en citadin incapable de regarder autour de lui, alors que j'avais enfin trouvé la façon de raconter ce qui était là. Je veux parler de ces êtres extraordinaires avec qui nous partageons la Terre, qui sont vivants comme nous mais d'une autre façon, et avec qui nous avons une relation continue à laquelle nous ne pensons pas assez souvent, tant elle nous imprègne, tant elle est profonde. Nous sommes arboricoles au fond, nous vivons avec les arbres depuis toujours. Alors plutôt que d'en faire des êtres anthropomorphes, j'ai voulu dire leur étrangeté, connue par les sciences, mais aussi notre proximité par des anecdotes qui racontent cette place familière, eux auprès de nous, nous auprès d'eux. En prenant ces deux points de vue que la littérature peut mêler, je veux rendre hommage à ces compagnons de vie, à nos colocataires de la Terre, sans qui nous ne pourrions l'habiter.
En sept chapitres consacrés à sept oiseaux marins emblématiques, l'auteur, scientifique de renommée internationale et directeur du grand laboratoire d'écologie de Chizé, nous invite à parcourir le globe à tire d'ailes et de nageoires, réussissant le tour de force de nous plonger en même temps dans l'intimité de ces créatures, dans le fonctionnement des écosystèmes marins traversés et au coeur des tensions géopolitiques et économiques qui s'y jouent loin de nos yeux.
Partout aujourd'hui, notre espèce réexamine sa place et ses responsabilités par rapport au reste du vivant. Dans les débats sur la f in de la nature et le besoin de réensauvagement, particulièrement animés, personne ne parle jamais de jardins. Pourtant, la surface couverte par ces derniers dans les pays occidentaux dépasse de beaucoup celle des réserves naturelles : même le plus petit jardin peut compter. Pourquoi, alors, les oublie-t-on et en quoi peuvent-ils espérer contribuer à l'avenir du vivant ?
Dans cet essai foisonnant, Louisa Jones nous propose des réponses à la fois historiques, philosophiques et pratiques. Elle survole l'héritage occidental du «sauvage» dans ses rapports parfois surprenants aux jardins, à la lumière des nouveaux philosophes du vivant : du Paléolithique au pastoral, de la wilderness américaine et l'horticulture dite «anglaise» jusqu'au nouveau land art. Aux jardiniers actuels, elle propose un riche tissage de témoignages, d'anecdotes et de conseils pratiques cueillis chez les spécialistes du monde entier. Ensauvager son jardin, c'est d'abord apprendre de nouvelles formes d'attention à l'existant pour mieux vivre en immersion et en interdépendance avec d'autres espèces. L'humain ne domine plus, mais ne s'efface pas non plus. Le jardinage peut régénérer les sols et la biodiversité, créer un lieu de vie partagé, une aventure dynamique et joyeuse d'émerveillement au quotidien, sensuelle et exubérante mais imprévisible. Au collectif, le jardin ensauvagé se glisse vers la forêt- jardin de la permaculture, les fermes-sauvages, les tiers lieux. Il rejoint la petite polyculture paysanne et surtout l'exemple méditerranéen décrié à tort, exceptionnel par sa résilience et sa biodiversité.
Et dans notre monde précaire, perturbé, abîmé, le jardin ensauvagé devient un «lieu de résurgence» semblable aux mosaïques, patchs et clairières loués par certains écologues, où s'inventent de nouvelles manières de bien vivre, accueillant une polyphonie du vivant qui nous inclut et qui laisse loin derrière toutes les vieilles définitions de l'Homme et du «sauvage»
Le livre du film réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent. Un voyage dans dix pays, des dizaines de solutions pour construire le monde de demain.
Chez les enfants, l'éloignement des milieux naturels provoque la disparition progressive de l'émerveillement, cet élan actif qui fait naître en eux l'envie d'apprendre et de découvrir le monde qui les entoure. Pour apaiser ce symptôme du "manque de nature", ce guide nous invite à renouer avec les émotions qui naissent chez les petits comme les grands au contact de la nature, pour transmettre l'amour du vivant d'une génération à l'autre.
En Europe, les forêts primaires, sommets de la biodiversité et joyaux de la nature, ont disparu depuis 150 ans. Or ses bénéfices sont inestimables : captation du CO2, régulation du climat, réserve de biodiversité, reconstitution des réserves hydriques...sans oublier la beauté, qui nous est indispensable. À l'initiative du botaniste Francis Hallé, une association s'engage pour en faire renaître une sur 70 000 hectares laissés en libre évolution pendant plusieurs siècles. Ce projet suscite aujourd'hui un très vif intérêt du public, pour des raisons à la fois écologiques et philosophiques.
En août 2021 s'est déroulée la deuxième édition d'Agir pour le vivant ; 8 jours de débats denses et fertiles, de rencontres, d'ateliers, d'expositions et de projections pour placer la question du vivant au centre de nouvelles façons d'habiter le monde. Pour témoigner de la richesse de ces échanges, nous avons demandé à des intervenants du festival de nous faire part de leurs enthousiasmes, de leurs émotions, de leurs rencontres à l'issue de ce rendez-vous annuel unique en France.
N'ayons pas peur de l'avenir : un futur enthousiasmant est en gestation ! Bien sûr, il va falloir affronter le chaos climatique et ses conséquences sur toutes les espèces vivantes. Pourtant, en mettant le cap vers une «nouvelle civilisation», les épreuves à venir seront l'occasion d'inventer ensemble une société durable et solidaire. Il y a eu les 30 Glorieuses dopées aux énergies fossiles ; il y aura les 2030 Glorieuses nourries par l'entraide, la créativité, l'innovation frugale, la conscience d'un destin commun, l'empathie. Le xxie siècle sera bien celui des croissances : croissance du lien, croissance de la régénération des écosystèmes, croissance de la reconnexion à nous-mêmes, croissance du partage, croissance du bonheur. Julien Vidal nous propose de voyager dans un futur utopiste dont les germes sont déjà partout autour de nous. Les personnages inspirants qu'il rencontre initient une société régénérative et redistributive en harmonie avec les logiques naturelles : circularité, sobriété, adaptation, multifonctionnalité. Ils sont des milliers dans nos régions à montrer que l'action est le meilleur remède contre le fatalisme et que, si nous agissons avec ambition et amour, la décennie des 2030 Glorieuses est à portée de main. Alors, pour faire advenir le plus tôt possible cette ère nouvelle, rejoignons-les et formons collectivement cette République du Vivant !
Passant en revue tous les grands milieux naturels français, de la montagne à la mer, cet ouvrage propose un éventail de solutions simples afin de ménager une place pour le bien-être et l'épanouissement de tous, hommes, plantes et animaux.
Basé sur l'expérience de la Ferme du Bec Hellouin, référence internationale en matière de permaculture, «Vivre avec la terre» est le livre fondateur de l'écoculture, une agriculture très productive basée sur l'imitation des écosystèmes naturels. Cet ouvrage de référence exceptionnel accompagnera tout au long de leur parcours amateurs ou professionnels.