« J'ai vécu puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l'ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y en eut de beaux tout de même. T'écrire m'a fait du bien. En te parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui m'enserre le coeur. Je voudrais fuir l'histoire du monde, du siècle, revenir à la mienne, celle de Shloïme et sa chère petite fille. »M.L.-I.
"La cabine n°1 avait quelque chose du confessionnal, version luciférienne. Granules épais rouge sombre le long des murs, comme repeints d'un vomi de viande saignante. C'était une pièce étroite et haute de plafond, séparée en son milieu par un gros grillage noir. Le client était assis en contrebas..."
Louise travaille dans un peep-show et elle fait ça bien. Sans se forcer. Elle se renverse contre le mur, ferme les yeux et se met au boulot... Elle officie patiemment avec parfois cette envie d'être ailleurs, d'échapper à son histoire...
Mais le jour où on découvre deux filles sur le carreau, gorges et visages bien nettoyés, écorchés... ça rigole plus pareil, d'un coup... et Louise d'en apprendre, des choses, sur ce que les garçons font aux filles.
Janvier 2016 : une jeune étudiante à l'université de Venise est retrouvée noyée dans la lagune. C'est le début d'une série d'assassinats dont on ne comprend pas le motif. Elle consacrait une thèse à l'une des principales confréries du xvie siècle, qui avait été la cible d'une série de crimes durant le Carnaval de Venise en 1575, baptisé par les historiens « Carnaval noir »...
Cinq siècles plus tard, les mêmes obscurantistes qui croyaient faire le bien en semant la terreur seraient-ils toujours actifs ? Bénédict Hugues, professeur de latin à l'université de Genève, parviendra-t-il à déjouer une machination ourdie par l'alliance contre-nature d'un groupuscule d'extrême droite de la Curie romaine et de mercenaires de Daech, visant à éliminer un pape jugé trop bienveillant à l'égard des migrants ?
À croire que l'Histoire se répète éternellement, que le combat entre le fanatisme et la raison n'en finit jamais, et que la folie des hommes est sans limite...
Dans ce roman riche de suspense, de passion et de savoir, Metin Arditi se révèle, une fois encore, un conteur exceptionnel.
« Le chemsex. J'en avais vaguement entendu parler dans les médias. Contraction de Chemical Sex, il désigne l'utilisation par certains de substances psychoactives pour pimenter leurs partouzes. La consommation de stimulants et de drogues de synthèse leur permettrait de rendre l'acte sexuel plus intense et d'être plus performants. Le fléau des pédés donc, selon Dumont. »
Quand Zède, le narrateur, journaliste connu pour ses papiers sur le milieu underground parisien, décide d'écrire un article sur Jérôme Dumont, artiste homosexuel ayant connu son heure de gloire dans les années 80, il n'imagine pas que ce portrait risque de lui coûter la vie. Car en plus de son passé, Dumont lui fait découvrir le chemsex, l'initie, et le fait basculer dans la spirale de l'addiction au sexe sous drogues. Dès sa première soirée, le compte à rebours est lancé, sa vie peut voler en éclats. L'extase qu'il atteint dans les vapeurs de substances aux noms étranges (3MMC, GHB) et le manque qui suit le privent progressivement de sa liberté et le transforment, sous ses yeux, en animal traquant son plaisir et les soirées pour l'assouvir. Il sort plus et plus tard, multiplie les plans et rentre chez lui à l'aube sous le regard ahuri de sa copine, enceinte de leur deuxième enfant et celui, apeuré, de son fils. Ses parents s'inquiètent de le voir maigre et gris lors des repas dominicaux. Ses amis s'écartent quand ils le voient rôder, drogué, dans les fêtes parisiennes, pour proposer des plans douteux à des femmes qu'il connait à peine. Isolement, manque, rechute, dégoût, reprise, plans à trois, quatre et plus, bienvenue dans l'enfer du chemsex.
De sa première soirée à la dernière, on le suit dans sa chute rapide et brutale. Ecrit à la première personne dans une langue orale, argotique et rugueuse, Chems se lit comme le récit d'un condamné à mourir pour jouir, le carnet de bord d'un trentenaire branché qui, pour une partie fine, va risquer sa famille et sa vie, mais aussi une enquête sur un fléau moderne et encore méconnu, menée par le plus underground des auteurs, Johann Zarca.
Santa Lucia, Cap Corse, 8 août 1988. Au fond d'un caveau familial, le corps décapité d'une femme est retrouvé. Très vite, le major Serrier, surnommé « L'Enquêteur numéro un » au sein de la Brigade de recherches, retrouve son identité ; il s'agit de Gabrielle Nicolet, disparue en août 1979 alors qu'elle se trouvait en vacances en Corse avec son fils de huit ans. Que leur est-il arrivé ? Pourquoi, après avoir massacré le corps de cette jeune femme, l'assassin lui a-t-il arraché la tête ? Où est le petit Yann ? Dix ans après leur disparition, Serrier est parti sur leurs traces.De filatures en planques nocturnes, de la plage de Santa Lucia aux trottoirs parisiens, cette affaire a plongé Serrier dans la folie. Antoine Albertini rouvre le dossier. Une enquête où rancunes familiales, silences et combines locales s'entrecroisent pour brouiller la vérité.
Le livre s'ouvre sur le monologue fou et halluciné d'un homme qui explique à un autre, qu'on devine son otage bailloné, les raisons de sa colère. Le lecteur, attrapé par les cheveux, saisi d'effroi, est placé d'emblée dans la situation d'une victime muette qui cherche à comprendre ce qui se joue dans ce huis-clos.
Petit blanc mâle quinqua sans emploi, rejeté par ses enfants et quitté par sa femme, Alain est un homme « en fin de droits », qu'il s'agisse de son assurance chômage ou de sa vie conjugale.
Il a décidé de se venger des trois personnes auxquelles il estime devoir sa chute: le cadre sup qui a harcelé sa femme au travail ; l'homme politique responsable de la délocalisation des industries de la région et de l'effondrement de sa ville ; la psychologue qui a introduit des idées d'émancipation féministe dans le cerveau de son épouse.
Chacun à leur tour, Alain va les enlever et les séquestrer, bien décidé à leur faire passer une mauvaise nuit. Leur dernière. Seulement voilà, comme il le dit lui-même, Alain n'a pas « pris option serial killer au bac ». Sa mise en application du hashtag #KidnappeTonPorc s'avère donc moins simple que prévu.
Tout à la fois opéra grand guignol en trois actes, stand up de l'assassin sous forme d'un long monologue adressé à ses différentes victimes, one-man show du bourreau, hommage aux pulps qu'il détourne et allusion affectueuse aux poissards absolus de David Goodis et aux psychopathes débonnaires de Jim Thompson, VNR ajoute une nouvelle couleur, plus grinçante, plus sombre et plus sociale, à la palette de Laurent Chalumeau dont on retrouve avec bonheur les prouesses stylistiques et le talent narratif.
Pas toujours facile d'imposer le respect quand on s'appelle Georges Clounet et qu'on se retrouve catapulté à la tête du Kif, une boîte de nuit interlope de la Côte d'Azur.
L'incorruptible Georges entend bien faire le ménage dans sa petite entreprise totalement vérolée. Mais en ce début d'automne 2011 au climat déjà bien alourdi par les querelles truquées sur la "filière halal", les prières dans la rue et le débat sur l'"identité nationale", ils sont en prime nombreux à lui compliquer la tâche : un ex-acteur porno recyclé dans le proxénétisme mondain ; un milliardaire saoudien autoproclamé "DSK de la Riviera" ; un converti à l'islam radical qui se voit déjà calife ; une élue du FN qui croit son heure venue...
Un million d'euros cash rangé dans une mallette va échauffer l'esprit de tout ce petit monde, tandis que diverses amours contrariées et pulsions contrariantes viennent compliquer l'affaire - car une société se raconte aussi par la façon particulière qu'y ont les hommes de haïr les femmes.
Jonglant avec les codes du polar, du western et de la comédie de moeurs, Laurent Chalumeau embrase le bûcher de nos vanités et signe une fresque où les divers extrémismes qui nous menacent passent un mauvais quart d'heure - contrairement au lecteur.
Arsène Lupin revient. Un héros des années 10, lui ? Oui : des années 2010 ! Le gentleman-cambrioleur, plus sportif, gouailleur, élégant et désinvolte que jamais, détrousse les réseaux sociaux, enlève les scénaristes de sa série télévisée favorite, s'attaque au changement climatique, s'envole vers les émirats, et va jusqu'à faire invalider les comptes de campagnes du nouveau président de la République...
Dans ce trépidant divertissement, Adrien Goetz, le père de Pénélope et de ses fameuses intrigues (Intrigue à Versailles, Intrigue à Giverny...), rajeunit le plus mythique des personnages français, ainsi que ses partenaires et adversaires, du ridicule détective Herlock Sholmès à la redoutable Joséphine Balsamo, convertie au féminisme militant. La traque d'Arsène Lupin commence !
Si le capitalisme véreux était une discipline olympique, Jean-Rémy Felliaire serait champion de triathlon : délit d'initié, fraude fiscale et corruption active. Il pensait être tranquille sur la Côte d'azur, avec son parachute doré et ses millions planqués au Liechstenstein.Seulement voilà, ils sont nombreux à vouloir gâcher sa retraite et à le délester de tout ou partie de son magot : une juge d'instruction, elle-même menacée de mort par des trafiquants de main-d'oeuvre albanais ; une esthéticienne plus blonde que nature ambitionnant de devenir « chanteuse canadienne » ; son mari, cordiste dans le BTP acrobatique ; son frère, ex-taulard ; une jeune avocate stagiaire ; un policier du Service de Protection des Hautes Personnalités ; et même un prof de fac militant pour les sans-papiers.Bien mal acquis profite toujours à quelqu'un - reste à déterminer qui.Avec ce Bonus, Laurent Chalumeau continue d'explorer un chemin inédit dans la fiction française, à la croisée du polar et de la comédie de moeurs.
Quand le scoop est une bombe et le voyeur un témoin...
Au départ, juste un plan « presse people » ordinaire : fenêtre sur couple. Violation intime. Paparazzo en planque pour coincer une vedette et son nouvel amant. Mais ça dérape. Et grave !
En lieu et place de « sexe chez les riches et célèbres », il assiste à un carnage.
Que faire de ces images susceptibles d'embraser le pays ? À qui confier ces preuves qui lui brûlent les doigts ? Police ? Justice ? Politiques ? Médias ? Tous pourris ? Tous de mèche ? Vraiment ?
Dans ce thriller vaudeville qui passe en revue (et à la moulinette) nos élites mâles et blanches, Laurent Chalumeau tire les ficelles tranchantes de ses petites marionnettes et mêle, en les détournant, tous les genres policiers - du film de série Z à l'épisode des Experts en passant par la politique fiction paranoïaque.
Quand la partie de Cluedo se déroule chez les VIP, on jubile.
« J'ai lu le livre qui rend fou. Le Necronomicon. Et aujourd'hui ils m'ont enfermé. Qui que vous soyez, où que vous soyez, si vous tombez sur un exemplaire de ce livre démoniaque, croyez-moi : fuyez-le, brûlez-le - même si cela ne suffira pas à le détruire - mais par pitié : ne l'ouvrez pas.... »David cherche à comprendre les raisons qui ont poussé un de ses camarades à perpétrer un carnage abominable sur le campus de Laval, au Québec. Retrouvant les oeuvres récemment empruntées par cet étudiant, David se voit piégé à sont tour par les livres maudits, dont le fameux Necronomicon de l'écrivain H.P. Lovecraft ... Pris dans l'univers du romancier, il bascule à son tour...Dans la lignée du Piège de Dante, traduit dans près de vingt pays, Arnaud Delalande revient avec un thriller angoissant et fantastique, qui est aussi une méditation sur le pouvoir des livres sur notre imaginaire.
Sexe, soleil, fric, palmiers, embrouilles... Los Angeles ? Miami ? Non : Cannes et sa région. Sur fond de Côte d'Azur véreuse, Maurice le Siffleur agite un petit monde peuplé de racketteurs idiots élevés à NRJ et au porno, de maffieux russes, d'une marchande de lingerie volage, d'un bétonneur de littoral franc-maçon, de notables échangistes, d'élus corrompus, de faux braqueurs roumains, d'une poule de luxe qui rêve de kidnapping, d'une juge d'instruction qui se frotte au terrain et d'un riche retraité pas si tranquille que ça. Avec ce goût du dialogue haut en couleur qui fit merveille pendant cinq ans dans les sketches d'Antoine de Caunes et de José Garcia, et un sens du comique de situation confirmé en écrivant pour le cinéma et la télévision, Laurent Chalumeau retranscrit au barbarisme près ce que disent ou pensent ses personnages, et livre ici avec jubilation un thriller ironique où personne ne meurt, sinon parfois de ridicule.
Un tueur en série dans les jardins de Versailles. Une jeune reine menacée. Un agent secret vénitien. Des fables au goût de sang. Des espions anglais, des inventions diaboliques, des secrets d'alcôve, des crimes énigmatiques, des fables que vous n'oublierez jamais.
Règle numéro un quand on est délinquant : s'en tenir à ce qu'on sait faire. Règle numéro deux : ne jamais mélanger le business et les affaires de coeur. Deux règles que les protagonistes du dernier Festival Chalumeau vont hélas oublier au cours de leur séjour sur la Côte d'Azur... Le décor, donc : un somptueux palais cannois, qui voit défiler, sous les yeux d'un directeur veule et cupide à souhait, tout un gratin de milliardaires en goguette, de rock stars, de vedettes hollywoodiennes... et d'escrocs en tout genre. Parmi ces derniers : Jorge Gomez, petit arnaqueur frais émoulu de prison et reprenant du service ; un mystérieux baron au lignage et au carnet d'adresses plus que douteux ; une comtesse italienne et fatale, Rita Hayworth réincarnée au milieu d'un parterre de truands tous plus crétins et dangereux les uns que les autres ; le chef d'une improbable association de malfaiteurs ; des Ukrainiens louches ; Bono, le chanteur de U2, en vacances et qui n'avait rien demandé ; une culturiste lesbienne au coup de poing facile ; ou encore un ex-flic psychopathe, adepte de la torture... au chalumeau ! Héros de ce casting dément, Jorge Gomez et le Baron (également connu sous le nom de « grand con ») vont bientôt se retrouver soupirants rivaux de la comtesse Monica et partenaires malgré eux dans une trépidante chasse au magot. Jeu de dupes, jeu de doubles et de rôles, faux et contrefaçons tous azimuts - dans ce roman mené pied au plancher et mettant en scène avec une cruauté jouissive les frasques de quelques spécimens d'humanité aussi inquiétants qu'affligeants, le soleil de la Riviera fait griller les cervelles et hurler de rire le lecteur. Chalumeau, d'une plume inimitable, entre tontons flingueurs et frères Coen, entre Amicalement vôtre et La Main au collet, signe un polar jubilatoire, diaboliquement construit (façon puzzle) et diaboliquement drôle.
La côte d'Azur, en Ao-t. Un été où explose le désir de vivre, dans la société encore troublée de l'après-guerre : banditisme, agitation sociale, inégalité des fortunes. Tandis que la grève des chemins de fer paralyse les vacanciers dans les gares, la fête bat son plein à l'hôtel de la Murène, à Juan les Pins. Une bâtisse baroque que son propriétaire, l'antiquaire Claude Barouleau, a richement meublée à l'intention des privilégiés de ce monde.Dans un carrousel de limousines et de cabriolets de sport, les rois de la Côte s'amusent. Ils ont de l'argent, peu importe d'où il vient. Il y a bien de faux accents, dans ce concert. De mauvaises surprises. Trois ans auparavant, l'inspecteur Borniche a arrêté les voleurs de bijoux de la Begum... Tout se mélange, au bord de la Grande Bleue : les gens du monde et les truands, les homosexuels et les hommes à femmes, les vrais riches et les faux, les gigolos et les naïfs, les vedettes et les mouchards...Lorsque la femme de Lazlo Trokian, le célèbre joaillier de l'avenue Montaigne, apprend à son réveil que ses somptueux bijoux, ainsi qu'une collection de son mari, ont disparu du coffre de l'hôtel de la Murène dans des conditions rocambolesques, la valse des suspects commence. L'as de la S-reté, l'inspecteur Borniche, arrive de Paris pour prêter main-forte à ses collègues du Midi.Le voici aux prises avec cette faune de Juan-les-Pins, dont les racines et les ramifications s'étendent jusqu'à Monte-Carlo, jusqu'à Marseille, jusqu'à Paris, et même au-delà des frontières. Sans se départir de son humour ni de sa patience, le célèbre auteur de Flic-Story et du Gang traque un par un ses suspects.Le coupable peut être n'importe lequel d'entre eux... pourquoi pas, même la victime ?Tout au long d'une enquête menée tambour battant, c'est le monde où nous vivons qui révèle ses secrets les mieux enfouis, depuis les mystères de la police jusqu'à l'origine des fortunes. Et nous n'avons pas fini d'en apprendre...
Dans les années noires de l'après guerre, la France est à feu et à sang. Ennemis publics en cavale, tueurs dévorés par la folie, anciens de la Gestapo française perpétuent meurtres, hold-up, agressions et cambriolages. La pittoresque Môme Moineau, concurrente d'Édith Piaf devenue milliardaire, se voit ainsi dévalisée de ses fabuleux bijoux.L'inspecteur Roger Borniche enquête, plonge dans le monde menaçant des truands, des indics et des pâtes.Une vertigineuse descente dans les abîmes du crime. Une nouvelle et haletante chasse à l'homme du premier flic de France.
Pourquoi tous les cobras se précipitent-ils dans le Nil, de l'autre côté de Louxor, sur la rive des morts, alors qu'au même moment l'Osiris, un vapeur, y est attendu avec sa cargaison de passagers de la jet-set ? Une milady milliardaire, ancienne égérie new-yorkaise, un baron balte au passé hitlérien, une marquise sicilienne naine et mafieuse de surcroît, ne sont pas les moins hauts en couleur de cette inquiétante embarcation. Quels liens y a-t-il entre ces personnages, l'hécatombe semblable à une nouvelle plaie d'Egypte qui frappe les serpents, emblèmes des pharaons, et l'ouverture très attendue du tombeau d'Amnéridis, ultime découverte du célèbre archéologue français Antoine Buffard ? Faut-il y voir une mise en garde, une malédiction semblable à celle dont on avait parlé après l'ouverture de la tombe de Toutankhamon, ou simplement un acte de sabotage destiné à retarder sine die cette découverte ainsi que la représentation d'un opéra inspiré de la vie d'Amnéridis dans le temple de Karnak ? Faut-il y voir la main d'intégristes musulmans ou simplement la démence d'une vieille fille copte qui s'est attachée à extirper les racines d'une secte perpétuée depuis les temps les plus reculés jusqu'à aujourd'hui sur cette terre d'Egypte, où elle continue de générer des adeptes ? Autant de questions que le lecteur se posera dès les premières pages de ce roman aux allures d'une étrange enquête policière...
A Saint-Germain-des-Prés, "ce quartier de Paris où les choses ont à peine le temps d'arriver qu'on n'en parle déjà plus", la romancière Sandra Gamelin est étranglée avec son écharpe rouge.
L'assassin serait-il un ou une rivale ?
Du Paris des éditeurs, pigistes et autre plumitifs jusqu'à l'Allemagne gauchiste des groupuscules terroristes, le conseiller littéraire Bernotte et le commissaire Bartillot vont mener l'enquête, au risque de leur vie. Véritables Bouvard et Pécuchet du crime, détectives aux méthodes artisanales, ils connaîtront la peur, la liberté et enfin, l'héroïsme.
Parodique, rapide, cinglant, ce polar signé Besson renverse avec drôlerie les conventions du genre.
Patrick Besson, né en 1956, est l'auteur, entre autres romans, de Dara Grand Prix du roman de l'Académie française, 1985), Les Braban (Prix Renaudot, 1995) et chez Grasset, Les Frères de la consolation (1998).