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Joelle Losfeld
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Dans les rues du Caire, Gohar, ex-philosophe devenu mendiant, sillonne avec nonchalance les ruelles de la ville et croise des figures pittoresques et exemplaires. Dans ce petit peuple où un manchot, cul-de-jatte, subit les crises de jalousie de sa compagne, on rencontre aussi Yéghen, vendeur de hachisch, laid et heureux, et Set Amina, la mère maquerelle. Il y a aussi Nour El Dine, un policier homosexuel, autoritaire mais très vite saisi par le doute à mesure que progresse son enquête. Un meurtre a eu lieu, celui d'une jeune prostituée...
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Les oeuvres de Jean Meckert Tome 9 : La lucarne
Jean Meckert
- Joelle Losfeld
- Arcanes
- 11 Avril 2024
- 9782073061140
La Lucarne, entr'ouverte sur tout ce qui n'est plus quotidien, c'est l'histoire triste et profonde d'un petit gars qui fait une crise de mysticisme. Faiblard, quelconque et malheureux, Édouard Gallois reçoit brusquement au coeur une émotion étrange, d'une puissance hallucinante et d'un poids extraordinaire : il doit lutter pour la Grande Paix du monde ! L'humble gars est fécondé, transformé ; toujours
aussi faible, aussi insignifiant, mais animé d'une flamme intérieure qui le met dans la voie des seuls vrais hommes, ceux qui refusent le
bonheur, pour la souffrance et l'esprit de sacrifice. Il est fécondé, et un message se précise en lui, bouleversant et profond : «Il faut former la Grande Armée de la Paix... II faut que l' Homme devienne plus fort que ses canons...» Et il parle comme malgré lui ; il clame la grande nécessité de remettre l'humain au-dessus des grandes idées déjà consommées. Il est humain, profond et neuf. Il est vrai, génial et lamentable. Il apporte sa vision intérieure, d'un caractère puissant et mystique... ...Mais le vent de l'esprit. la foudre aux grands
hommes s'est trompée de terrain. Édouard Gallois n'a pas la taille... À I'occasion d'un drame atroce, sa femme tentant de le tuer, il reçoit un choc moral qu'il ne peut surmonter. Sa grande pensée avorte en lui ; il redevient quelconque, avec des joies et des peines au niveau du commun. La lucarne s'est refermée... -
Les fainéants dans la vallée fertile
Albert Cossery
- Joelle Losfeld
- Arcanes
- 12 Octobre 1999
- 9782844120335
La fainéantise est élevée au rang des valeurs supérieures dans cette famille cairote : galal l'aîné n'a pas bougé de son lit depuis sept ans, rafik a renoncé à épouser la femme qu'il aime de peur qu'elle trouble sa somnolence.
Serag, le plus jeune des frères veut commettre la folie d'aller travailler en ville au grand dam du vieil hafez qui exprime sa fureur en ces termes : " qu'est-ce que j'entends ? tu veux travailler ! qu'est-ce qui te déplaît dans cette maison ? fils ingrat ! je t'ai nourri et habillé pendant des années et voilà tes remerciements ! " albert cossery en appelle ici au sommeil comme d'autres à l'insurrection armée.
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C'est en 1947 que Jean Meckert publie Nous avons les mains rouges.
Quatre mois avant Sartre, il s'attaque à la Résistance et à l'épuration qui a accompagné la Libération.
De quoi parle ce roman noir et puissant ? Laurent Lavalette est embauché dans la scierie de d'Essartaut, un veuf qui vit dans les montagnes avec ses deux filles et un homme à tout faire, Armand.
Laurent apprend vite que le patriarche est à la tête d'un réseau de résistants qui n'a pas déposé les armes et qui, régulièrement, organise des expéditions pour punir ceux qui se sont enrichis durant la guerre tandis que d'autres se battaient. Malgré les réticences de Laurent à s'engager dans des mesures expéditives, il prête cependant parfois main forte.
Pour ses partisans qui n'ont pas mesuré leurs efforts durant la Guerre, la Libération a un goût amer, elle ne tient pas ses promesses d'égalité, de justice et de grand chambardement. Toutefois cette lutte sanguinaire laisse Laurent perplexe : « Laurent se demanda un moment en quoi cette doctrine différait du fascisme contre lequel ces résistants avaient combattu. » Comme dans la plupart des romans de Meckert mais aussi dans ceux qu'il écrira plus tard pour la Série Noire sous le pseudonyme d'Amila, le protagoniste de Nous avons les mains rouges est cet homme droit mais seul, réfractaire aux embrigadements de tout genre.
Passionnant document sur un moment d'Histoire trouble et peu visité, ce roman est dans le même mouvement profondément humain.
Présenté par Stéfanie Delestré et Hervé Delouche
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Ce roman a pour cadre une ville du Proche-Orient gouvernée par un tyran grotesque. Un petit groupe de contestataires a décidé de le combattre avec pour arme principale la dérision. Ils orchestrent donc, à son insu, une subtile campagne d'affichage qui provoque l'hilarité de la population. Cette fable, contée avec un humour souvent féroce, illustre un des thèmes privilégiés d'Albert Cossery : la force des hommes libres contre l'idiotie des nantis.
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Dans ce recueil de cinq nouvelles, les personnages d'albert cossery survivent dans le plus total dénuement.
Mais ils sont aussi extraordinaires par le regard qui leur donne la vie. on a rarement lu dans la littérature contemporaine des descriptions aussi aiguës, émouvantes, dramatiques de la pauvreté et de la misère mais toujours abordées avec humour et dérision. premier livre d'albert cossery, les hommes oubliés de dieu fut publié au caire en 1927 et traduit en plusieurs langues. il fut notamment publié aux etats-unis, en 1940, grâce à henry miller.
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Les œuvres de Jean Meckert Tome 8 : la ville de plomb
Jean Meckert
- Joelle Losfeld
- Arcanes
- 7 Octobre 2021
- 9782072956249
La ville de plomb, c'est le titre d'un roman qu'écrit Marcel, un tout jeune dessinateur industriel, pour se libérer du quotidien, pour exprimer sa peine, ses espoirs et surtout l'impression pesante, étouffante, que fait sur l'âme de l'adolescent qu'il est encore le monde affreux qu'est le nôtre. Mais la ville de plomb, c'est aussi Paris, le Paris de Belleville, que Jean Meckert, dans ce livre d'un réalisme puissant, ,vrai, sans faiblesse, sans complaisance, fait vivre intensément grâce à une intrigue très simple:Étienne et Marcel, deux tres jeunes gens de Belleville, sont tous les deux épris, d'une dactylo, Gilberte. Leur inquiétude, Ieur timidité, leur inexpérience de la vie compliquée d'un manque total d'illusion, leur sensualité qui se cherche, les rendent tous trois terriblement maladroits. Sans doute Gilberte, après des tentatives amoureuses décevantes, trouvera-t-elle avec Marcel le chemin d'un bonheur possible, mais ce n'est là que l'apparence d'une heureuse conclusion. Le débat, si l'on peut dire, reste ouvert, ce débat navrant d'âmes de faibles avec un monde fort, fermé, un monde de rats, un monde impitoyable, un monde de plomb.
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Après avoir mené grande et joyeuse vie à l'étranger, teymour, le héros du roman, revient dans sa ville natale, une petite ville de province quelque part en orient.
Parti pour étudier, il revient avec un diplôme acheté et s'en va rejoindre ses anciens amis qui s'adonnent, avec une rare santé, à la " pratique " de l'oisiveté et cultivent avec soin un goût prédominant pour la dérision et l'ironie, en même temps qu'ils revendiquent une parfaite liberté. il va sans dire que, pour toutes ces raisons, le gouvernement les considère comme de dangereux anarchistes.
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Samantar, le héros de ce livre, déjoue le projet monstrueux du cheikh ben kadem, premier ministre de l'émirat de dofa, qui organise des attentats pseudo-révolutionnaires dans son propre état pour attirer l'attention des grandes puissances, peu intéressées par un pays sans richesses à exploiter.
Ben kadem illustre les ravages du désir de puissance. samantar, c'est la philosophie, la flemme et la beauté. l'action se passe à bagdad.
Comme toujours, albert cossery fait couvre de visionnaire en anticipant sur la guerre du golfe. l'ouvrage a été publié en 1984 par les éditions gallimard. il ne manquait plus que ce titre pour que soient réunies les oeuvres d'albert cossery dans la collection arcanes aux éditions joëlle losfeld.
" cossery a le sphinx pacha dans les veines.
Sa seule raison sociale : l'amour sous tous les épidermes. ce dandy solitaire ne cesse de se dire que le monde est peuplé d'imposteurs, que la joie d'être peut être captée dans le cristal d'une brève seconde en marge de la comédie humaine. " patrice delbourg - l'événement du jeudi
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" tapie au sommet de la venelle des sept filles, la maison de si khalil, le propriétaire dégoûtant, craquait sous la rafale et achevait de se convertir en ruines.
Il faut dire l'atroce vérité. cette maison ne tenait debout que par miracle. seuls, des fils de putain, aveuglés par une misère abjecte, pouvaient abriter leur chétive existence entre ces murs délabrés. une vulgaire baladeuse de marchand de laitues, passant dans la venelle, la faisait chanceler sur sa base. aussi, pour prévenir tout danger, avait-on interdit l'accès de la venelle à tout genre de véhicule ; et même à certains vendeurs ambulants, dont la voix trop puissante risquait - par des déplacements d'air néfastes - de précipiter la catastrophe.
"
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Au lendemain de la guerre, René Le Guen est condamné à la peine capitale pour avoir commis trois meurtres. En attendant l'issue du recours en grâce, il revient sur son passé et l'enchaînement des petits faits qui ont construit sa vie et le conduisent, finalement, au pied de l'échafaud. Ce n'est pas un philosophe, c'est donc avec naïveté qu'il partage ses tourments et ses interrogations avec ses compagnons de cellule. Et même si Le Guen n'a rien d'un individu sympathique, le lecteur ne peut sortir indemne du flot de questions qu'il soulève et qui font de ce roman un redoutable plaidoyer contre la peine de mort.
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Dans la veine de son roman Les coups, Jean Meckert décrit dans L'homme au marteau le quotidien répétitif et étouffant d'un employé du Trésor public, Augustin Marcadet, que ne distrait pas une morne vie de famille. On est en juillet, seules varient les étapes du Tour de France. Dans un sursaut, Augustin Marcadet insulte son chef et claque la porte. Il va tenter de fuir sa condition et de se laisser aller à un éclair de passion amoureuse. Mais l'échappée est éphémère.
Meckert met en scène un personnage maladroit et indéterminé, aux prises avec sa médiocrité, ses rêves, et une révolte qui, quelle qu'en soit l'issue, donne un sens à sa vie.
Le style vert et imagé, âcre et rageur à l'image de la vie du protagoniste, illustre le travail d'écriture cher à l'auteur.
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Avec Solitude ma mère, les Editions Joëlle Losfeld commencent la réédition des oeuvres de Taos Amrouche dans la collection Arcanes. "Taos Amrouche avait une présence rayonnante, excessive comme une tragédienne antique, rires et larmes mêlés : seule sur scène, chantant a capella, elle soumettait en un instant son public à la présence charnelle de sa voix qui remplissait tout l'espace - elle a elle-même, en toute clarté, comparé l'acte de chanter à l'acte sexuel. Elle y joignait une exigence spirituelle toujours insatisfaite. Un goût pour les choses lumineuses, fleurs, fruits, une aspiration à une plénitude qui serait fusion de la chair et de l'âme. [...] Mais, plus que tout, lui importaient ses romans pour elle, seuls ceux-ci livraient, mis en mots, tout ce qu'elle sentait vivre en elle de lumineux et de tragique. " François Maspero
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Ma terre, mon île ; un ange a ma table Tome 1
Janet Frame
- Joelle Losfeld
- Arcanes
- 15 Juin 2000
- 9782844120526
Ma terre, mon île constitue le premier tome de son autobiographie qui, sous le titre de un ange à ma table, fut remarquablement porté à l'écran par jane campion.
Les deux autres tomes : un été à willowglen (vol. 2) et le messager (vol. 3) sont également publiés aux éditions joëlle losfeld ainsi que visages noyés, le jardin aveugle et poussière et lumière du jour. a paraître : daughter buffalo.
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Un ange à ma table Tome 2 ; un été à Willowglen
Janet Frame
- Joelle Losfeld
- Arcanes
- 10 Mars 2011
- 9782070787944
Le monde de Janet Frame ne fut pas que poésie et littérature.
Née en 1924, elle connaît très tôt l'asile psychiatrique où on lui administre, en huit ans, quelque deux cents électrochocs. L'écriture la sauve de justesse de la lobotomie. Quinze romans, quatre volumes de nouvelles et un recueil de poèmes font d'elle, après Katherine Mansfield, la romancière néo-zélandaise la plus célèbre. Elle est décédée en Nouvelle-Zélande en 2004. Un été à Willowglen constitue le deuxième volet de l'autobiographie Un ange à ma table.
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Un adolescent communiste est assassiné par quatre de ses camarades dans une école de plein air en Savoie. Narcisse, le jeune moniteur qui narre l'histoire, décide d'abord de maquiller le crime en accident... ce qui arrange les coupables et le directeur. Mais ce personnage solitaire qui se décrit comme un «monstre», à la sexualité et aux valeurs incertaines, va peu à peu affirmer sa solidarité avec les autres adolescents qui réclament justice et vont jusqu'à la révolte ouverte. Elle sera matée, Narcisse expulsé, restera aux enfants à allumer un incendie vengeur et purificateur...
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En 1952, Meckert est envoyé à Lurs par le journal France Dimanche pour couvrir ce qui deviendra un des faits divers les plus retentissants du siècle : l'affaire Dominici. Deux ans plus tard, Meckert revient sur cette expérience et examine le rôle tenu par les médias dans le développement de l'affaire. Entre faits bruts et récits à scandale, il tente d'analyser le travail de journaliste et livre son propre point de vue sur des faits qui, cinquante ans plus tard, continuent de susciter des commentaires et d'alimenter des fictions.
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On votait pour la paix, on payait pour la guerre. Partout les innocents, enfournés par wagons, roulaient dans les nuits calmes. Et ceux qui pleuraient le faisaient en silence.
Inhumain. C'est l'adjectif qui revient le plus souvent à l'esprit lorsqu'on lit ce texte. La marche au canon, c'est la lente dégradation de l'honneur, la guerre que l'on fait à coups de canons (celui qui tue et celui que l'on boit pour oublier les atrocités).
Le narrateur n'est pas né pour être un héros. Très vite, il se rend compte que tous les militaires, les non-gradés, ne sont bons qu'à faire de la chair à canon pour ceux qui gouvernent, pour les patrons. Ils essaient d'oublier, à coups de mauvaises plaisanteries mais la réalité est là qui leur colle aux basques.
C'est l'horreur de la guerre, écrite avec sobriété, mais où la cruauté des faits emplit le lecteur d'une mélancolie infinie.
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Otto et sophie vivent sans enfants dans une belle maison bourgeoise, oú l'on remarque les couvres complètes de goethe, une cuisine ultramoderne et une mercedes garée dans l'allée.
Un soir sophie se fait mordre la main par un chat errant alors qu'elle tentait de l'apprivoiser. c'est le début d'une série de petits désastres tout-puissants qui viennent gâcher leur vie, révélant les fractures et les erreurs d'un mariage, et celles d'une société qui s'effondre. publié en 1970, personnages désespérés constitue l'un des exemples les plus étonnants du talent que montrent les écrivains américains pour raconter des histoires.
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Elsa Lundenstein, directrice des laboratoires pharmaceutiques Vaudrémont, est jugée pour le meurtre de Maurice Vaudrémont, dont elle est depuis huit ans la maîtresse. Elsa a promis à son amant en phase terminale d'un cancer de l'aider à mourir le moment venu. Mais, au regard de la loi, l'euthanasie est un meurtre. Geste d'amour ou acte intéressé d'une femme qui se sait l'héritière de trente-cinq millions ? C'est ce que devront décider les sept jurés réunis pour la juger. Comme à son habitude, Meckert stigmatise les aberrations et les dérèglements d'une justice qui se rend au nom de valeurs et de principes bourgeois et aborde de manière extrêmement moderne la question de l'euthanasie.
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Grains de grenade ; le triomphe de la nuit
Edith Wharton
- Joelle Losfeld
- Arcanes
- 13 Juin 2001
- 9782844120939
Le Triomphe de la nuit (vol.
1) et Grain de grenade (vol. 2) forment l'intégrale des histoires de fantômes d'Edith Wharton. On peut ne pas croire aux fantômes et néanmoins en avoir peur. C'est là tout le paradoxe et la survie des fantômes ne tient qu'à l'imagination de ceux qui les évoquent. Les meilleures histoires de fantômes font d'abord frissonner ceux qui les écrivent. Les nouvelles d'Edith Wharton sont de celles-là. L'auteur dédie ces deux volumes à Walter De La Mare et les place sous la haute protection de Henry James, Stevenson et Sheridan Le Fanu.
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Le Triomphe de la nuit (volume 1) et Grain de grenade (volume 2) forment l'intégrale des histoires de fantômes d'Edith Wharton.Introspectifs, subtils, à la fois fiévreux et glaçants, les textes fantastiques d'Edith Wharton ne cèdent rien à ceux de Henry James ou de Walter De La Mare et le souffle du Tour d'écrou est tout entier dans ces textes superbement écrits, infiniment insidieux.
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Un jeune peintre tombe amoureux d'une petite fille déjà morte.
Celle-ci décide de grandir le plus vite possible afin de pouvoir répondre à son amour. ainsi à chaque rencontre elle se métamorphose pour arriver au plus vite à la jeune fille qu'il pourra aimer. une histoire d'amour fou que les surréalistes encensèrent et qui fit l'objet d'une version cinématographique (1948) avec jennifer jones dans le rôle de jennie. la préface de robin cook décrit à merveille l'émotion que suscite ce livre et les sentiments (l'amour, la disparition, l'absence) qui en sont les thèmes essentiels.
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Au dernier jour de la saison de pêche, le père declan s'acharne à ramener un saumon.
Tandis qu'il déploie toute sa science pour en venir à bout, lui revient en mémoire le récit d'enda, sa paroissienne : la mort d'une mère, la brutalité et l'alcoolisme d'un père et, surtout, sa relation avec kevin, son mari et compagnon de toujours.
Le prêtre joue avec sa ligne comme il ruse avec lui-même pour tenter de comprendre le trouble que les révélations d'enda ont éveillé en lui.