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D'En Bas
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Dans l'usine de la campagne voisine, il y a des gens et des bêtes qui vivent et qui meurent les uns contre les autres. Par moments leurs poils ou leurs yeux s'emmêlent plus que prévu et traversent les frontières établies entre les lieux, les individus, les espèces. Se forment des moments de vie plus ou moins souterrains où se mélangent l'horreur quotidienne et la poésie, le rêve, et le réel, le plus palpable. Et peut-être qu'au bout de ce mélange se trouvent des pistes de renouement possible, par le fond de la terre et les entrailles... Dans l'usine de la campagne voisine, il y a tout une classe de la population, une classe hybride, intello-artisanale, bricoleuse et débrouillarde, qui n'a jamais cessé de penser avec les mains et de façonner du lien avec son «environnement».
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Bienvenue dans la vallée des larmes
Noëmi Lerch
- D'En Bas
- Litterature Traduite
- 3 Mai 2024
- 9782829006876
Un homme a quitté son village en bord de mer. Il a trouvé du travail sur un alpage, en Suisse. Les autres, ils l'appellent le Bouèbe. L'homme à tout faire. Les autres, ce sont Zoppo et le Lombard. Ils initient le Bouèbe à leur monde, au langage de leur travail. La vie à l'alpage n'est romantique que pour les touristes. Le Bouèbe est fier d'être l'un des véritables gardiens de cette vie têtue au bord de la vaste plaine. La vaste plaine est leur église. Tout un été, ils suivent leurs bêtes sur des chemins invisibles, le long d'une logique de la terre apparemment externe et secrètement interne.
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Dans cette biographie qui navigue entre les identités de genre, la voix narrative trouve, au-delà d'une grammaire ponctuelle et objectivante, une force expressive qui lui est propre et atteint une neutralité de genre couleur rose, un neutre couleur néon, pour ainsi dire. L'emploi constant du Konjunktiv fait obstacle aux autres modes, remet l'identité indicative en question, fait imploser les habitudes, les certitudes et les genres. Des dialogues avec Robert Walser, Rousseau, Heine, von der Heide, des chansons en dialecte et des chansons populaires émergent une recherche polyphonique d'identité queer, la connaissance de soi, l'incarnation. Les poses et les masques, l'extravagance et le travestissement, le caractère provisoire et la précarité de toute existence humaine sont le fil rouge du livre, qui devient ici bleu.
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Été 1982, Polo Hofer est au "Traube" à Wynau ; dans le public Charly, le maçon, Laurence, qui ressemble à la jeune Simone Signoret est là, mais accompagnée de Graber; Charly se rend compte qu'il ne pourra probablement pas atterrir chez Laurence. Seuls un bain dans l'Aar et une bouteille de Bacardi peuvent l'aider. D'autant plus que son ami Primitivo est mort quelques jours plus tôt. Primitivo, l'aut philosophe, comme on l'appelle sur le chantier, est né dans les Asturies et a été maçon toute sa vie.
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Le facteur traverse chaque jour un quartier zurichois. Un quartier avec un lotissement comme on en trouve dans de nombreux endroits à travers le monde. Plus le facteur s'intéresse aux préoccupations des gens du quartier, plus elles deviennent les siennes...
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Marlène Van Niekerk retrace la vie d'une famille blanche pauvre, les Benade, au cours des deux mois qui ont précédé les premières élections libres en Afrique du Sud, en novembre 1994.
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Dans les célèbres romans policiers de Friedrich Dürrenmatt, Le juge et son bourreau et Suspicion, il y a de nombreuses allusions aux échecs ; dans sa Conférence sur Albert Einstein, Friedrich Dürrenmatt a également fait référence au jeu d'échecs créé par Dieu, dans lequel nous, les humains, agissons plutôt impuissants (un fragment de cette conférence est inclu dans cet album). Cette réimpression du très beau volume d'Officina Ludi, Le joueur d'échecs, avec des illustrations de Hannes Binder, est une bonne occasion d'aborder le passionné d'échecs et philosophe amateur suisse Dürrenmatt. Les échecs, un jeu qui met la vie en danger : c'est ainsi que l'auteur suisse (1921-1990) l'a dépeint de façon très précise dans son projet Le joueur d'échecs, retrouvé dans sa succession. Lors des funérailles de son prédécesseur, un jeune procureur rencontre un juge plus âgé qui était ami avec le procureur décédé et jouait régulièrement aux échecs avec lui. Aujourd'hui, les deux avocats veulent perpétuer cette tradition et s'arrangent pour jouer leur premier match. Mais avant que le premier coup ne soit joué, le juge avoue qu'il a dû jouer aux échecs selon des règles spéciales lors des premières parties mensuelles - et que ces règles devraient désormais s'appliquer également à leurs futures parties: Les pièces d'échecs doivent incarner certaines personnes, que chaque joueur peut décider pour lui-même, mais la reine doit être la personne la plus proche du joueur - par exemple, sa femme. Les évêques et les chevaliers peuvent être incarnés par des pasteurs, des enseignants, des avocats ou des officiers sympathiques, et les pions représentent des citoyens ordinaires tels que la bonne ou le laitier. La chute effrayante est que chaque personnage perdu dans le jeu signifie la mort de la personne réelle représentée: cette personne doit être tuée, et ce n'est qu'alors que le jeu peut continuer. Et celui qui est mis en échec doit se suicider - ce qui signifie qu'une partie peut durer des dizaines d'années, car chaque coup doit être bien réfléchi, après tout, un faux pas peut signifier sa propre sortie.
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Une hutte au bord d'une plaine aride. A l'intérieur de la hutte un chaudron. Une jeune femme à la bouilloire, remuant le lait avec sa harpe. Peu de lumière passe par la fenêtre, où une vieille femme en habit d'officier se tient debout et fume. Dans cette immobilité, les deux femmes dont la vie pourrait difficilement être plus différente. L'aîné a étudié et fait carrière en politique, le plus jeune s'occupe d'une petite ferme et de deux enfants. Malgré leurs différences, les deux femmes partagent un lien fort, elles sont mère et fille.
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En criant sa propre souffrance, Agapé hurle celle des autres aussi. Agapé nous donne le ton : l'écriture s'impose telle la faim, elle est affaire d'existence.
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«Je suis noir de monde...», chantait Alain Bashung.
Les absents continuent à bruisser. Tant de voix et de visages nous hantent, qu'un récit peut faire revivre le temps de la lecture. Salué par la presse et la critique lors de sa parution en 2010, Fantômes est désormais augmenté de huit nouvelles inédites.
« Dans cette plongée en eaux profondes, Fantômes est une belle réussite esthétique et littéraire. » (Virginie Mailles Viard, Le Matricule des anges, Montpellier, 2010). -
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Dans son nouveau roman, Dans l'attente d'un autre ciel Damien Murith nous livre avec pudeur son texte le plus intime et le plus maîtrisé à ce jour, en revenant sur les épisodes les plus poignants de sa propre enfance. Le récit d'une jeunesse douloureuse qui se lit le souffle court et les sens en alerte. Son écriture terriblement juste et incisive nous plonge dans l'atmosphère étouffante et poisseuse dans laquelle est contraint de vivre Léo. Victime du manque d'amour, de l'angoisse et de la solitude auxquels la folie de sa mère le confronte. Une mère abandonnée par son mari qui à son tour délaisse son enfant. Une femme démunie face à la réalité de l'échec de son mariage qui s'emmure dans un syndrome de Diogène, naviguant entre la dépression, le déni et des phases maniaques (voyage à l'étranger, nettoyages). Figure maternelle qui s'empare ponctuellement de la narration et nous éclaire sur à sa propre souffrance psychique. Les lueurs, bien que fugaces, laissent entrevoir un réel espoir.
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La payîsanna est un petit roman cyclique composé d'un prologue et de cinq parties, de l'automne à l'automne. Le texte est parsemé de mots de dialecte qui font écho au titre et sont expliqués dans un glossaire.
La narratrice, qui ne sait trop que faire de sa vie après une séparation douloureuse, décide de travailler dans une ferme des Grisons. Elle vit dans la villa en ruine de ses grands-parents, hantée par le fantôme de sa grand-mère récemment décédée et avec qui elle converse souvent. Son ex-compagnon a pris le large, mais il revient lui aussi constamment dans les souvenirs de la jeune femme qui s'adresse à lui comme s'il était présent. Plusieurs voix s'entrelacent de sorte à dérouter le lecteur qui ne sait plus s'il est parmi les vivants ou les morts. Le personnage de la paysanne, entre silences qui en disent long et vérités laconiques, se situe, selon l'auteure, « entre le monde des animaux et celui des hommes.
Entre le monde de la parole et celui du silence. Entre le monde des vivants et celui des morts. Elle est une sorte de charnière, c'est pourquoi elle est la figure centrale du livre ». Si la grand-mère de la narratrice ne trouve pas de repos dans la mort et Johnny Cash surgit d'une cassette pour fumer des cigarettes réconfortantes, les animaux, les nuages galopants, les tasses de la cuisine, le clocher du village et même le tracteur ont une âme et semblent parler : tous les éléments terrestres ont une signification particulière pour Noëmi Lerch qui s'inspire du réalisme magique de la littérature sud-américaine du XXe siècle : « Elle écoute les pulsations des choses, des êtres, même des machines et des pierres. » La prose poétique de Noëmi Lerch est empreinte de mélancolie, des frontières floues entre début et fin, entre naissance et mort, comme le montrent les réponses simples et justes de la vieille paysanne aux questionnements de la vie.
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Après Les rêves d'Anna, voici la traduction en français par Véronique Volpato de Cara Clarissa, une histoire féminine. Giulia est venue en quête de paix, ou peut-être pour se retrouver, dans un chalet isolé des Alpes suisses. Ce n'est pas elle qui se retrouvera, mais son passé qui frappera à la porte, qui ouvrira une lueur dans sa mémoire et qui l'obligera à résumer une vie dont elle ne sera peut-être pas satisfaite. L'angoisse d'une feuille blanche et d'une lettre qu'elle ne peut pas continuer, devient le moyen d'atteindre une relation plus intime avec elle-même et de creuser, chercher et mettre en lumière des éléments d'un passé resté irrésolu. Une écriture claire, impitoyablement précise, qui exalte le détail et fouille dans la vie de la protagoniste, nous tient en haleine jusqu'à l'épreuve de force finale. Dans une alternance continue entre le présent et le passé, Giulia recompose une histoire personnelle, en proposant un drame féminin entre devoir et plaisir, facilité et satisfaction, nous conduisant à une solution inhabituelle.
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Après l'usine, les hommes vont boire. Les coudes s'alignent le long du zinc, les bouches pâles tètent sans phrases des verres troubles et amers. La première gorgée coûte, les autres suivent sans peine.
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1859, Cassovie/Košice. Le jeune perruquier d'art Frantisek Schön, employé à la cour de la comtesse Csöke, s'entiche de la jeune aristocrate Alzbeta qu'il épouse malgré le scandale que cet amour interdit suscite au sein de la bonne société. 1855, Trieste/Fiume. Costanza Modigliani, surnommée la «femme-girafe» à cause de sa stature démesurée, est mariée par intérêt à Lazarro Israël, juif de son état, ayant fait fortune dans le commerce de la tannerie. Détail d'importance: Lazarro tient davantage du nain que du géant. Une alliance incongrue. 1859, Bergame. Serafino, 9 ans, l'aîné de cinq enfants, voit les jours heureux et les rêves de l'enfance prendre fin subitement lorsque son père meurt d'un accident de travail. Il devient dès lors l'homme de la famille et se sent investi d'une mission... Ainsi démarrent les trois lignées d'une même famille qui sillonnera l'Europe entière avant de trouver enfin où se poser en Suisse. Les uns sont coiffeurs de père en fils, les autres commerçants, violonistes virtuoses, maquilleurs ou peintres. Au cours de ces destinées qui se calent sur la grande Histoire, la Suisse apparaît comme une terre d'accueil, de travail et de refuge au gré des guerres, des persécutions, des pogroms. L'amour aussi fait voyager. Dans cette galerie de personnages tous plus truculents les uns que les autres, on trouve des hommes et des femmes anticonformistes, en avance sur leur temps, qui se sont faits à force d'autorité. Mais aussi des femmes spoliées, violentées et soumises - que ce soit Mauritzia, enfant placée et abusée partageant le destin de nombreux «Verdingkinder», ou Cheina Malka, une juive russe condamnée à fuir son pays et qui perdra la trace de sa famille. Aude Senigaglia, ornithologue née à Zurich dans les années 1960, tombe par hasard sur l'histoire de sa famille lors d'un voyage d'étude en Hongrie. Elle applique toute la rigueur scientifique que lui a appris son métier pour se lancer sur les traces de ses ancêtres, voulant comprendre ce qui les a poussés à devenir des «oiseaux migrateurs».
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Quelle est l'équationnement qu'il faudrassait résoudrir ? Un être double, mi petite-fille mi vieil homme, dévide l'écheveau d'une terrible généalogie qui remonte à l'horreur nazie, puis soviétique, dans le vaste champ de ruines que laisse le « grand Reich » déchu. Dire cette accumulation de traumatismes nécessite une nouvelle langue, définitivement irradiée de l'exposition à trop de chocs. Rarement roman n'aura ainsi restitué ce pan de destin allemand. Il ne paraît pas beaucoup de romans de cette audace et de cette force. Lisons-le ! Clamons-le ! Patrick Tudoret - Actualitté.
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La légende du merle est un roman diariste, intimiste, porté par le chant d´un merle du pre-mier printemps de février au coeur de l´été, à la moitié d´août où l´oiseau s´est tu. Dans la félicité du paysan retraité, aujourd´hui confiné, l´écrivain prend des notes, les réécrit quinze fois, évoque tour à tour avec mélancolie l´absence de ses petits-enfants, puis avec sensualité les femmes de sa vie. Les carnets de l´écrivain-paysan se lisent d´une traite comme un long poème qui vient interroger son processus d´écriture : « (.) il y avait les prés si appréciés, si vivants, si percutants, comment les ramener sur la page blanche, étaler les surfaces, la mue des surfaces en images satellites, je commence les foins ici (...) » Au fil de cette « rétrospective anarchique » il ne se trouve pas plus malin, mais ça le rend heureux, il est rempli de paysages locaux, on le dit écrivain régional, « le merle n´est pas un oiseau migrateur, il a ses limites ».
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Fabiano Alborghetti raconte l'histoire de Bruno, «mangeur de maïs » issu d'un milieu paysan pauvre de l'Ombrie, qui, sans le sou, vient chercher du travail au Tessin dans les années 1950 avec sa famille. Bruno et sa femme Fermina sont d'une modeste situation à Mendrisio avec dans leur coeur une Ombrie disparue. De l'après-guerre à nos jours, nous suivons le destin d'un petit homme humble et digne, déchiré entre deux pays. Un destin qui n'est pas sans nous rappeler l'histoire trop souvent oubliée de tant d'autres immigrés. Maiser est un roman qui reconstitue avec grande justesse une réalité socio-historique tout en renouvelant la tradition de la narration en vers. Le succès de l'oeuvre réside avant tout dans la manière dont elle est racontée. Alborghetti choisit la forme épique de l'épopée en vers afin de rendre hommage à ses héros, des gens simples au destin invisible.
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Assises devant les maisons, les femmes raccommodent les mailles déchirées des filets. Leurs doigts sont gercés ; par habitude ils ne saignent plus.
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Je ; La statue de Condillac retouchée ; Onir
Yves Velan
- D'En Bas
- Litterature
- 3 Octobre 2023
- 9782829006715
« Velan donne à lire, du début à la fin, 'quelque chose qui ressemble' au discours immédiat, ou monologue intérieur, d'un homme d'aujourd'hui, vivant en Suisse romande, qui se propose d'écrire un récit : plus précisément, une fable philosophico-économico- politique. Son but sera de vérifier la validité du Savoir marxiste et de prouver l'inévitable faillite du néocapitalisme. » Philippe Renaud - À propos d'un roman d'Yves Velan : une rhétorique du jeu de mots.
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Telle une funambule marchant au-dessus du vide, «l'ingrate venue d'ailleurs» fait l'expérience de la petite Suisse démocratique, riche et policée des années 1970 avec un bagage forgé sous une dictature communiste que sa famille doit fuir. Le choc est inévitable. La jeune fille va devoir développer des stratégies et trouver des astuces pour vivre.
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Cinquieme etage, a gauche! entretiens avec fran'ois marin + dvd
- D'En Bas
- 5 Juillet 2012
- 9782829004346