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Éditeurs
Prix
Editions De L'Aire
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Aline
Charles-Ferdinand Ramuz, Daniel Maggetti
- Editions De L'Aire
- L'aire Bleue
- 26 Juin 2018
- 9782940586714
Aline, dix-sept ans, se laisse entraîner dans un amour qui l'arrache à la vie modeste qu'elle mène avec sa mère. Mais Julien, fils de bonne famille, ne tarde pas à se lasser. Lorsqu'elle lui annonce attendre un enfant, il n'a qu'une réponse - « Eh bien, tu n'es qu'une grosse bête ; ça ne me regarde plus » - et noue la tragédie. Inoubliable premier roman, "Aline" a la force et la singularité de l'oeuvre à venir. S'il situe son histoire dans la campagne vaudoise, Ramuz touche déjà à l'universel. Surtout, il bouscule la langue et bouleverse la littérature. La présente édition contient "Adieu à beaucoup de personnages"(1914), qui met un terme au premier pan de l'oeuvre.
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Passage du poète
Charles-Ferdinand Ramuz
- Editions De L'Aire
- Aire Bleue
- 31 Octobre 2019
- 9782889560523
A travers ce roman particulièrement éclairant sur la condition humaine, C. F. Ramuz s'attaque à l'idéologie communiste et ultralibérale qui dénigrent délibérément la nature de l'homme. Car que va-t-on faire de tous ces hommes disposant de nombreuses heures de temps libre ? Nous allons les cultiver et les distraire, répond le monde moderne. Mais il parle bien de cultiver l'homme, et non de l'homme qui se cultive par lui-même. Cette culture est donc passive et n'a rien de vécue. Elle passe à côté des grands questionnements essentiels. Selon Bastien Veuthey, l'oeuvre de Ramuz est un signal à cette humanité qui n'a jamais autant écrit, qui n'a jamais autant lu, qui n'a jamais été autant cultivée mais qui n'a jamais été si « fausse » Passage du Poète, un roman ambitieux qui unifie la poésie et le sens de la vie en donnant la parole à des gens simple dans un décor magnifique,comme si la beauté et la spiritualité était enfin réconciliée. Passage du Poète a fait l'objet de versions légèrement différentes. En 1929, il a paru sous le titre de Fête des Vignerons. Pour cette édition, nous avons opté pour la version de 1941 parue chez Mermod et revue par l'auteur, et repris les notes de Michel Dentan publiées dans la Bibliothèque romande.
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Il y a quarante ans naissaient les Éditions de l'Aire et pour fêter cet heureux évènement, nous avons demandé à quarante amis d'écrire un texte sur la naissance. Rarement, un livre collectif nous aura procuré autant de plaisir : une aire de liberté où l'on découvrira toutes les facettes du plaisir et du gai savoir en passant d'une naissance d'une abeille à la naissance de la psychanalyse. Bien évidemment, les mères nous ont fait part de leur accouchement, moment où la douleur se confond avec l'émerveillement.
Raphaël Aubert, Alain Bagnoud, Bertrand Baumann, Arthur Billerey, Nicolas Bokov, Xochitl Borel, Anne Bottani-Zuber, Eric Bulliard, Alain Campiotti, Jacques Cesa, Raymond Delley, Philippe Dubath, Jon Ferguson, Françoise Gardiol, Valérie Gilliard, Anaïs Hébrard, Blaise Hofmann, Marie Houriet, Karim Karkeni, Harry Koumrouyan, Pierre Yves Lador, Alphonse Layaz, Isabelle Leymarie, Annik Mahaim, Françoise Matthey, Cyril Méan, Béatrice Monnard, Michel Moret, Damien Murith, Baptiste Naito, Cédric Pignat, Jacques Pilet, Gilbert Pingeon, Anne Pitteloud, Thierry Raboud, Ivan Salamanca, Pierre Smolik, Lolvé Tillmanns, Michel Vogler, Véronique Wild.
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« Les cheveux bouclés d'Aneth en plein dans mon paysage, la vue écrasée par son odeur, j'étais émue à en mourir, émerveillée par sa force vive qui, je le sentis à cet instant comme jamais, résisterait à tout épreuve. Elle avait beau être bâtarde, borgne, trop intelligence ou en salopette, elle pouvait devenir aveugle ou poisson-lune, Aneth résisterait, et avec elle, sa liberté ; il y avait sous sa chevelure feuillue et insoumise tant de poésie désarmante, prête à s'engager et à supporter, prête surtout à aimer. » Un court récit où la tendresse et la poésie revendiquent leur droit de changer nos destinées.
Née en 1987, Xochitl Borel, musicienne et voyageuse anarchiste, publie son premier roman, dans la collection Alcantara.
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Juin 1994. Au Centre de Berlin, près du Kurfürstendamm et de l'église du Souvenir, un square tranquille, presque provincial. Assise sur un des bancs, Marie, vingt-quatre ans, observe un vieil homme qui jette du pain aux moineaux. Elle est venue de Genève, où elle est née, pour le retrouver, le rencontrer pour la première fois. maintenant qu'elle touche au but, elle hésite, manque de courage. Tandis que le face-à-face se prolonge, des voix se croisent dans la tête de Marie: elles lui racontent une histoire dramatique qu'elle n'a pas vécue, celle de sa grand-mère allemande, Beate, celle d'Eva, sa mère, devenue Suisse par son mariage, mais qui n'a jamais pu se libérer du passé. Ces voix lui parlent aussi de son grand-père, ce rescapé de la campagne de Russie qu'Eva a rejeté avec violence: Matthias Berg, le vieil homme aux moineaux.
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Amertume, révolte, amour pour sa vallée et aversion à l'égard de la ville, superstition, chasse aux sorcières d'hier et d'aujourd'hui : à travers ces treize récits-mosaïques qui font partie d'une manière ou d'une autre de la trame des deux romans : Le Fond du sac et Requiem pour tante Domenica - oeuvres majeures de l'écrivain tessinois - c'est le cheminement littéraire de Plinio Martini qui nous est révélé. Le titre du recueil est celui d'un des textes et il exprime une ambivalence présente partout parce que tout « ressasse une vieille douleur et une nouvelle révolte », la protestation émue ou ironique contre un petit monde saturé de préjugés et de violence, et l'invincible amour pour les aspects organiques de ce même monde civil et religieux en voie de disparition. La traduction et la préface de Marie-Claire Gérard-Zai restituent et éclairent magnifiquement le monde de Plinio Martini.
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Après le Grand Dégel, après la Grande Colère, la Russie a sombré dans le chaos. Aux quatre coins de cet empire livré à l'anarchie, Matilda, Alexeï, Vassili et Zoïa, ont en commun leur volonté de survie, leur grand coeur et leur humour. Lorsqu'un matin d'hiver dans une rue boueuse de la Capitale, une vieille en colère crache contre la porte d'un autobus, elle englue dans sa toile leurs quatre destinées. Une fable au futur proche, dédiée aux cadavres martyrisés, équarris, dépecés puis plastinés, exposés comme 'oeuvres d'art' de Berlin à Tokyo, de Bâle à New York.
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"L'esprit des tempêtes" est l'un des romans les plus représentatifs de Maurice Zermatten. Dans son Journal, il écrit que ce récit se situe entre le réalisme noir et la légende insaisissable. Le héros, Jean- Pierre Gaudin, est non seulement guérisseur, mais il est aussi sorcier et il règne sur les villageois en leur lançant des sorts dont il sera le bénéficiaire. Mais, suite à divers concours de circonstances, il paiera lourdement le forfait de ses impunités et c'est là que la magie de l'écriture Zermatten intervient, que le fantastique embrase le réel : « Quand il fut seul avec Jean-Pierre : - Je vais brûler cette maison du péché. Après la liberté te sera rendue. Mais souviens-toi que tu n'as plus de pouvoir et je veille. L'allumette flamba. Les poutres s'embrasèrent comme de la paille. Une fumée jaune monta. La vallée attentive regardait.»
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Ils sont âgés de vingt ans à peine quand ils se rencontrent à bord de «l'Impératrice des Indes », un vaisseau traversant l'Atlantique pour la première fois. Il y a Raffy, rouquin et bruyant, Gaspard le Genevois mélancolique et Ali qui a été chassé de son pays. Ensemble, ils abordent une nouvelle étape de leur vie, bousculés entre l'adolescence et la maturité. De leurs familles ils cherchent à s'éloigner, « car, en réalité, trop d'affection les liait, à la manière d'une corde, rêche et douce à la fois, dont il fallait apprendre à défaire les noeuds. » En treize chapitres, le roman déploie sa polyphonie et rassemble les morceaux du puzzle. Apparaissent alors un père sans scrupules, une chanteuse d'opéra, un journaliste persécuté, un médecin arménien, un violoncelliste soudain dans l'incapacité de jouer. Et, en surplomb de ces personnages, Maria Encarnacion del Rio veille, attentive, brutale, chaleureuse.
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De la Baie des Trépassés, en plein Finistère, aux rives de Saint-John, dans le Nouveau- Brunswick, en passant par Paris, Liverpool, Boston et Montréal, la famille de Gwellaouen et Kaelig, d'Enor et de Marius enchaîne les voyages à travers l'océan. De la fin du 19 e siècle au milieu du 20 e siècle, ils affrontent ainsi, successivement, les falaises de l'abandon, les tempêtes de la guerre et les marées de l'espoir pour se jeter avec fougue vers de nouvelles vies pleines d'idées, de coeur et de justice. D'une chaloupe sardinière aux gratte-ciel des avocats, d'une longère de paysan aux bâtiments de brique rouge de l'université, des pontons vaporeux des paquebots aux océans de boue des tranchées, de la peine de mort aux joies de l'existence, ils se lancent dans toutes les traversées. Sous le regard constant de la mer, porteuse de leurs rêves mais aussi, par la vague la plus forte, des secrets de leurs origines.
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Assise. La dune dans mon dos et devant - brune et cavalière - la mer du Nord. Je crois que c'est comme ça qu'il me faut commencer mon récit. Avec ces phrases, cet incipit. On dit que les premiers mots ont de l'importance. Je ne sais pas quel est l'intérêt des miens. Ils plantent les racines d'un décor - le sable, l'eau et le sel. Ils ne disent pas grand-chose d'autre que mon corps allongé dans les dunes. Je regarde le ciel. Il est bleu. Bleu opaque et lisse. Bleu d'été. Bleu insolent. D'habitude, on ne décrit pas le caractère des couleurs. Le bleu est indigo ou marine, un point c'est tout. Mais peu importe. Un ciel d'été en Belgique, il faut lui donner de la substance. Il est trop rare pour être coincé dans des mots vides - ou pire : dans le silence.
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Pérégrinations parmi les peuples invisibles
Françoise Lieberherr-gardiol
- Editions De L'Aire
- 1 Novembre 2015
- 9782940537778
Peregrinari, ou « voyager à l'étranger ». Comme un souffle de vie qui me happe hors de l'ordinaire et me plonge dans un temps autre, dans un espace nouveau. A la croisée du connu et de l'inconnu sur des routes à la rencontre des autres, étranges étrangers. Dans des contrées proches et lointaines j'ai croisé des peuples invisibles, hors des moyennes statistiques rassurantes, à l'écart des visées politiciennes, expulsés des fiertés nationales. Perdants de naissance le plus souvent. Ils vivent entre maisons d'ombre et terres sèches, en excroissance des villes, en bordure de lumière « civilisée ». Dans le manque ou la marginalité. Ils vivent aussi dans des ailleurs insolites à notre entendement. En dehors des normes occidentales qui jaugent gestes et paroles à leur seule mesure. Déformés et défigurés par les préjugés et les clichés. Du Tchad en Chine, du Brésil au Japon, de Calabre en Europe moyenâgeuse. En pérégrinant j'ai cultivé la curiosité et le goût des mondes comme un mode de vie, les yeux ouverts sur les dimensions cachées de l'univers. Vibrant aux rencontres improbables si précieuses. Une manière de réenchanter la vie en faisant vivre et danser les mots.
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Depuis le jour où j'ai rencontré le curé de Bovernier jusqu'à celui de Ferpècle où je quittais les derniers aubergistes montagnards, lentement, je me suis aperçu que j'étais amoureux du voyage dont j'ai tenté de raconter les moments les plus ordinaires avec gaucherie répétitive et presque ridicule d'un amant distrait par sa propre passion.
Chez les authentiques écrivains, l'amour de son propre pays passe par une critique sans concessions. Telle est la démarche de Raymond Farquet qui aime son Valais jusqu'à la lie, d'ailleurs le Voyage amoureux témoigne de cet amour tendre et féroce. Ses coups de griffes ressemblent à ceux du lynx et sa tendresse aussi.
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La bibliothèque : un manuel antique de mythologie
Apollodore de pergame
- Editions De L'Aire
- 1 Avril 2008
- 9782881086700
La mythologie grecque est constituée d'un ensemble de récits disparates transmis par des sources multiples: Homère, les poètes tragiques et lyriques et d'autres auteurs encore ont -chacun à sa manière- raconté les faits et gestes des héros d'un temps reculé où l'homme avait un contact direct avec les dieux. Si aujourd'hui le profane a de la difficulté à s'orienter dans le dédale des sources, il peut se consoler en apprenant que c'était déjà le cas dans l'Antiquité. Pour pallier à cette difficulté, un mythographe auquel on donne -par une convention abusive- le nom d'Apollodore a produit, sous le titre de Bibliothèque, un manuel dans lequel il a tenté de remettre de l'ordre dans le réseau quasi inextricable des histoires mythologiques. Le lecteur retrouvera dans cette nouvelle traduction française des figures bien connues, tels Prométhée, Ariane ou OEdipe; il en découvrira peut-être de plus rares, comme Télégonos, le meurtrier involontaire d'Ulysse, ou Psamathé, qui se transforma en phoque avec le vain espoir d'échapper à Eaque; il frémira d'horreur en apprenant pourquoi Philomèle s'est fait couper la langue, et il accompagnera de ses voeux Jason parti en quête de la Toison d'Or. Mais surtout, il se laissera emmener au fil du courant, depuis la création du monde jusqu'à la fin de l'âge des héros.
Ces traductions résultent du travail conjoint d'étudiants et d'enseignants des Universités de Fribourg, Genève, Lausanne et de Neuchâtel, sous la direction de Paul Schubert (professeur de grec à Genève). -
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En juin 1906, Marguerite Burnas-Provins, peintre, écrivain, épouse d'un architecte vaudois, rencontre à Savièse (Valais) un jeune ingénieur, Paul de Kalbermatten. C'est le grand amour. Elle écrit alors Le Livre pour toi, cantique à l'amant donateur de plaisir, qui paraît à Paris en 1907 et connaît plusieurs rééditions. A l'époque, ces cent petits poèmes en prose font scandale: il n'était pas courant qu'une femme (mariée!) chante ainsi le corps de son amant et le plaisir amoureux. Aujourd'hui, Le Livre pour toi ne fait plus scandale. Mais il reste l'oeuvre la plus achevée de Marguerite Burnat-Provins et un des plus beaux chants d'amour de la littérature française.
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Alors les grandes paroles vinrent; le grand message fut envoyé d'un continent à l'autre par-dessus l'océan.
La grande nouvelle chemina toute cette nuit-là au-dessus des eaux par des questions et des réponses. Pourtant, rien ne fut entendu. Les grandes paroles passèrent inaperçues, ne troublant rien dans l'air au-dessus des vaisseaux chargés de marchandises et des transatlantiques blancs, dans un ciel seulement remarqué à cause de ses étoiles plus grandes -, et, au-dessus de la houle du large, elles passèrent dans un complet silence.
Chef-d'oeuvre méconnu, Présence de la mort n'est pas un Ramuz parmi d'autres : c'est le grand rassemblement de ses oeuvres antérieures ; son univers, comme la Terre au premier chapitre, revient à son origine " pour s'y fondre ", et de ce creuset émergent les figures de livres à venir. Ce texte unique pour-rait s'intituler Toute-présence de Ramuz.