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L'Herne
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Perdu dans les rues de Madrid, un vieil homme déambule à la recherche de son domicile. Ressassant les souvenirs d'un monde disparu, il imagine une ville future privée de musées, de librairies et de salles de cinéma où les lieux de culture et de rencontre sont désormais tout aussi virtuels que l'amour et où les nouvelles technologies asservissent la collectivité pour imposer leur nouveau modèle de consommation. À la croisée du conte et de la dystopie, ce roman sonde avec mélancolie l'obsolescence programmée d'un monde et de la vie d'un homme.
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Pourquoi la guerre ?
Albert Einstein, Sigmund Freud
- L'Herne
- Carnets L'herne
- 8 Janvier 2011
- 9782851978929
Entre juillet et septembre 1932, l'Institut de coopération intellectuelle de la Société des Nations lançait un débat entre intellectuels renommés afin de servir la cause de la paix. Dans ce cadre, Einstein s'adressa à Freud pour lui poser la question suivante : « Que peut-on faire pour détourner des hommes la fatalité de la guerre ? ». Autrement dit, est-elle une fatalité intrinsèque à la nature humaine ou y a-t-il des espoirs envisageables ?
Freud, à l'aune de ses théories psychanalytiques, livre des éléments de réponses sans concession au centre desquels brille le soleil noir de la pulsion de mort. L'homme porte en lui une pulsion destructrice constitutive, la guerre en ce sens semble inévitable car elle correspond à un instinct en nous. Comment alors sortir du cercle infernal ?
Pourquoi la guerre ? offre au lecteur un échange intemporel.
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De George Steiner, on connaît davantage sa pensée philosophique et son statut de critique littéraire que son oeuvre de fiction, mais elle n'en est pourtant pas moins digne d'intérêt. Ce recueil présente deux nouvelles radicalement différentes ; dans Les abysses on sillonne les océans et sonde les angoisses irrationnelles d'Aaron Tefft, employé d'une compagnie maritime, aussi fasciné qu'effrayé par les profondeurs de la mer, puis dans À cinq heures de l'après-midi nous sommes au coeur de Medellìn, « la ville la plus dangereuse sur terre », où une troupe de poètes mexicains est résolu à arrêter les cartels locaux grâce au pouvoir des mots. Deux ambiances très différentes mais qui dévoilent ainsi toute l'étendue du talent d'écrivain de George Steiner aussi précis dans l'analyse psychologique des personnages que dans la construction de dialogues savoureux.
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1832. La Comédie humaine - Études de moeurs. Premier livre, Scènes de la vie privée - Tome II. Deuxième volume de l'édition Furne 1842 Bien qu'écrite deux avant Le père Goriot, cette nouvelle met en scène Mme de Beauséant, qui, abandonnée par son amant dans Le père Goriot, s'est retirée dans son château de Normandie. La retraite de Mme de Beauséant va être troublée par la venue d'un jeune homme dont c'est le premier amour. Une des plus poétiques et dramatiques nouvelles de Balzac.
- Édition Efele.net
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Parlant de sa ville natale, Christian Bobin fait exploser toutes les notions tristes d'appartenance, de racines, voire d'identité. Il dessine ses rues, ses maisons préférées, le ciel qui roule au-dessus et contracte le tout dans le dessin d'une feuille d'automne, ou la minuscule cathédrale d'un flocon de neige. Celui qui était réputé immobile, plus sédentaire qu'un arbre, se révèle en vérité habitant de tous les mondes, vagabond de tous les ciels.
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Les Inséparables est un court roman inédit de Simone de Beauvoir qui évoque son grand amour de jeunesse pour son amie Zaza dont la mort tragique provoquée par les préjugés et les diktats de la société de l'époque, la hantera toute sa vie. Mais bien au-delà, Les Inséparables met en scène l'éducation sexuelle et intellectuelle de deux jeunes filles "rangées" et rebelles dans un monde qui prétend leur interdire de devenir des femmes libres et pensantes pour les cantonner à un rôle d'épouse et de mère au service de la société.
Ce texte autobiographique évoque avec émotion et lucidité les expériences fondatrices de la révolte et de l'oeuvre de la grande philosophe féministe : son émancipation mouvementée et l'antagonisme fondamental entre les intellectuels et les bien-pensants, qui formeront le socle des Mémoires d'une jeune fille rangée.
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Mirbeau retrace dans cet étrange hommage les dernières années de la vie de Balzac, ses relations ambivalentes avec Mme Hanska, leur tardif mariage, enfin la terrible journée de son agonie. Les éléments qu il rend publics concernant la mort du grand homme, transmis par un ancien amant de Mme Hanska, amenèrent l interdiction pure et simple de son texte. Il ne sera redécouvert qu à la fin des années 1980.
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Noël et le jour de l'An sont l'occasion pour Colette de retrouver ses réveillons d'autrefois. De ressusciter par l'écriture l'attente de la dernière heure de l'année ou l'avènement de sa première aube, son enfance villageoise, sa maison heureuse et, bien sûr, celle qui en est l'âme, Sido, sa mère. De 1909 à l'automne 1948, c'est presque toute la carrière littéraire de Colette qui est jalonnée d'évocations de ces moments privilégiés. En femme qui sait et a compris la vie, elle se livre à une vraie méditation sur le monde de l'enfance et invite ses lecteurs à retrouver les « vraies fleurs de décembre que sont Noël et le premier Janvier ».
Temps arrêté, rythme immuable, cycle des saisons. Dans ses textes sur les fêtes de fin d'année, Colette exprime sinon une philosophie de la vie, du moins une conduite de vie : recommencer et non répéter. Renaître à soi-même. Se transformer. En 1952, à 79 ans, deux ans avant de mourir, Colette confiait dans une note conservée à la Bibliothèque national de France : « Je voudrais : 1° recommencer 2° recommencer 3° recommencer... ». Ultime confidence d'une femme et d'un écrivain - impossible dans son cas de séparer les deux existences - qui voulut sans cesse éclore et qui trouva dans son enfance la source d'une éternelle re-création : « Plus que sur toute autre manifestation vitale, je me suis penchée, toute mon existence, sur les éclosions. C'est là pour moi que réside le drame essentiel, mieux que dans la mort qui n'est qu'une banale défaite... L'heure de la fin des découvertes ne sonne jamais. Le monde m'est nouveau à mon réveil chaque matin, et je ne cesserai d'éclore que pour cesser de vivre. »
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Ce roman d'amour sur fond de scandales et d'intrigues se déroule dans l'Angleterre rurale de la fin des années 1820. Il met en scène Molly, la fille rebelle d'un médecin de campagne, les aristocrates locaux qui, depuis l'imposant château de Cumnor Towers, règnent en maîtres absolus sur ce coin perdu des Midlands, les notables, les domestiques, les paysans, les animaux mais c'est avant tout la nature humaine dans la toute-puissance de ses pulsions et de ses désirs si impitoyablement réprimés par la société victorienne qu'Elizabeth Gaskell place au centre de la trame. Avec un art de la subversion qui lui est propre et une sensualité envoûtante elle nous transporte dans un univers bruissant de robes en taffetas et de commérages meurtriers, de hennissements de chevaux et de soupirs d'amour, où les femmes et les hommes sont aux prises avec l'ordinaire mystère de la vie. "Il s'agit de l'amour, comment il apparaît, comment il grandit, comment il peut briser nos coeurs ou nous rendre heureux ; il s'agit des erreurs que nous faisons et des secrets que nous devons garder..." La délicatesse de son ton et sa subtilité psychologique élèvent Elizabeth Gaskell au rang des plus grands écrivains et - malgré le siècle qui nous sépare - nous rendent son oeuvre d'une intime proximité.
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Tablée est l'histoire de deux tableaux qui à l'origine ne formaient qu'une seule pièce peinte par Édouard Manet en 1878. Coupé en deux le tableau sans nom donna naissance à deux toiles retravaillées : l'une, Le coin de Caféconcert exposée actuellement à la National Gallery de Londres, l'autre, intitulée Au café, fait partie des collections du musée Oskart Reinhart à Winterthur (Suisse). Nul ne connaît la raison qui poussa Manet à procéder à cette « opération chirurgicale ». En 2005, le musée Oskart Reinhart décida de réunir pour la première fois depuis leur création ces deux tableaux ; il fut alors donné l'occasion à Pierre Michon de s'exprimer sur ces deux oeuvres. Ainsi rédigea-t-il Tablée, publié ici pour la première fois en France.
« Je n'ai pas besoin d'inventer le nom du personnage central, c'est la Table, la table de marbre qui porte les bières, le café, l'absinthe au fond et sa carafe, le petit vase à allumettes du premier plan. Qu'est-ce qu'une table ? C'est un opérateur spatial et un médiateur social merveilleux, une césure entre les corps, qui espace les corps les uns des autres et les distribue, qui fait des corps des antagonistes pacifiés. La table semble prendre de la place aux hommes ; mais non, en réalité elle en donne. »
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Mademoiselle Christina nous vient tout droit du folklore roumain. Une histoire de vampires dans un monde en proie au blasphème; pour l'exorciser, un jeune homme tue deux fois le vampire en lui transperçant le coeur. Le dialogue entre le monde des morts et celui des vivants n'est pas éphémère. Les deux camps se livrent un siège sans merci, à ceci près que les belligérants se disputent non des fortunes mais des âmes, et que leurs armes ne sont pas des armes classiques, mais des rituels magiques.
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Longue nouvelle, Malentendu à Moscou évoque la crise vécue par un couple vieillissant au cours d'un voyage en Union Soviétique. André et Nicole, professeurs à la retraite, rejoignent Macha, la fille d'André née d'un premier mariage, en U.R.S.S. où elle leur servira de guide et d'interprète tout au long de leur séjour, en juin 1966. Malaise et désarroi s'installent progressivement, aucun des deux époux ne trouvant à ce voyage le charme espéré. Déception politique et « malentendu » sentimental s'entrecroisent, nouant histoire individuelle et Histoire collective. Par ses qualités propres comme par la richesse des échos qu'elle entretient avec l'ensemble de l'oeuvre de Simone de Beauvoir, cette nouvelle méritait une nouvelle édition.
La nouvelle est suivie d'un texte de Simone de Beauvoir, Portrait de Jean-Paul Sartre, qui lui fut commandé par Harper's Bazaar en 1946.
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Le livre de Georges Cattaui, publié pour la première fois en 1956 mais depuis longtemps épuisé, nous emmène à travers un voyage iconographique, au coeur du monde proustien. De nombreuses photographies et peintures font revivre les grands moments de la vie du célèbre auteur, ses amitiés d'élection, ses relations mondaines, les coteries et les clans dont il s'est largement inspiré pour écrire La Recherche. Ce livre évoque tout ensemble l'oeuvre de Proust mais aussi l'ambiance de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, dont il fut, autant qu'un Lautrec ou qu'un Seurat, le peintre et l'interprète.
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Personne ne souhaite dormir à deux dans un lit, fût-ce avec son propre frère. Je ne sais comment cela se fait, mais on aime être seul quand on dort. Et quand il s'agit de dormir avec un étranger inconnu, dans une auberge inconnue d'une ville étrangère, et que cet inconnu est un harponneur, les objections se multiplient à l'infini. Même en qualité de marin, je n'avais pas plus de raison que n'importe qui de coucher à deux dans un lit ; car les marins en mer ne couchent pas plus à deux dans un lit que ne le font à terre les rois célibataires.
Plus je songeais à ce harponneur, plus l'idée de dormir avec lui me répugnait. Il était bien probable que, vu sa qualité de harponneur, sa chemise ou son tricot, selon le cas, ne serait pas des plus frais, ni à coup sûr des plus fins. Toute ma chair s'en hérissait d'avance
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Le mensonge est universel.
Nous mentons tous. Nous devons tous mentir. Donc la sagesse consiste à nous entraîner soigneusement à mentir avec sagesse et à propos, à mentir dans un but louable, et non pas dans un nuisible, à mentir pour le bien d'autrui, non pour le nôtre, à mentir sainement, charitablement, humainement, non par cruauté, par méchanceté, par malice, à mentir aimablement et gracieusement, et non pas avec gaucherie et grossièreté, à mentir courageusement, franchement, carrément, la tête haute, et non pas d'une façon détournée et tortueuse, avec un air effrayé, comme si nous étions honteux de notre rôle cependant très noble.
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Les trois récits réunis ici (L'italien, À la lisière des arbres et Kulterer) nous permettent de voir comment Bernhard élabore et affine progressivement ses dispositifs narratifs, ses procédés stylistiques et ses thèmes. Ils témoignent tous les trois d'une grande maîtrise et d'une écriture qui n'est pas sans rappeler par moments ce que la prose en allemand a produit de plus beau : Büchner et Kleist.
« Pendant deux heures j'avais oublié tout ce qui avait provoqué depuis des mois dans mon cerveau une douleur monstrueuse, tout mon travail. Je ne sortis de mes pensées qu'une seule fois encore, quand l'Italien, qui m'avait, au bout de peu de temps déjà, invité à venir chez lui à Florence, dit après que nous eûmes passé le pont?: « L'obscurité qui règne ici...?» et puis se tut. «?Il n'y aurait?», dit-il, «?aucun moyen de se fuir soi-même. » Ce qu'il voulait dire, et surtout à cet instant-là, je n'en savais rien, nous étions juste devant la fenêtre ouverte, juste devant le mort. »
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Avatar de l'auteur, Stefan est un homme qui aime passionnément les femmes dans toute leur complexité humaine, alliage précieux de défauts et de qualités. On le suit au gré de ses rencontres, entre Paris, le sud de la France, les Alpes, et Bucarest. Sebastian nous livre ici une singulière galerie de portraits de femmes, gracieuses et papillonnantes, qui peuvent aussi accéder à la grandeur tragique, sans avoir l'air d'y toucher.
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Redécouverts de fraîche date, les deux récits réunis dans cet ouvrage font partie de ces exceptions qui détiennent le mérite de la nouveauté. « Mendel, le porteur d'eau », et « Au neuvième jour d'Av », - publiés dans ce Carnet sous le titre Viens à Vienne je t'attends - rapprochés en raison de leur thématique judaïque et de leur proximité avec le roman Job (1930).
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Que croyez-vous, Miss Matty, je vous le donne en mille ? Que croyez-vous ? Lady Glenmire va se marier - se remarier, pour être exacte - Lady Glenmire - Mr Hoggins - oui, Mr Hoggins va épouser Lady Glenmire ! - Se marier ! Se remarier ! nous écriâmes-nous.
Quelle folie ! - Figurez-vous que je me suis écriée : Se marier ! comme vous le faites ; et que j'ai ajouté : " Mais ma parole, Milady va se couvrir de ridicule ! " J'aurais pu dire, moi aussi : " Quelle folie ! " mais je me suis maîtrisée, car j'étais dans une boutique, lorsque j'ai appris la nouvelle. Vraiment, on se demande où est passée la retenue de notre sexe ! Vous et moi, Miss Matty, nous aurions été bien honteuses de savoir que l'on parlait de notre mariage chez l'épicier, en présence du personnel !
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Comment on paie ses dettes quand on a du génie
Charles Baudelaire
- L'Herne
- Carnets L'herne
- 7 Avril 2021
- 9791031903873
Comment on paye ses dettes quand on a du génie rassemble deux textes de Baudelaire, encore jeune littérateur. Le premier de ces textes, qui donne son nom au recueil, est un exercice de jeunesse qui laisse apercevoir le grand talent de l'auteur, sous l'influence d'un Maître : Balzac, que Baudelaire admirait et qui, endetté jusqu'au cou, passa sa vie de forçat littéraire à fuir les créanciers. Le second texte est une parabole humoristique - grandeur et misère de l'écrivain en herbe - dont l'incipit donne le ton : "L'anecdote suivante m'a été contée avec prières de n'en parler à personne ; c'est pour cela que je veux la raconter à tout le monde".
Un choix de lettres est proposé en annexe : toutes ont trait aux déboires du jeune Baudelaire en butte à la débine et qui ne cesse de solliciter les uns et les autres (en particulier de la "Société des gens de lettres") pour se sortir de ses problèmes continus d'argent.