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- Quel moyen avons-nous pour lutter contre ces abus, dans nos quartiers ? Qu'en est-il de ce que l'on appelle le "social" ? Passé à la trappe par l'argent ? David a toujours apporté aux autres son savoir pédagogique, construit avec Célestin Freinet. De retour à Paris après avoir enseigné à La Réunion et Madagascar, il crée un centre de formation d'animateurs pour permettre aux jeunes en décrochage scolaire d'acquérir une formation et un travail. Bien que cela ne soit pas son milieu de prédilection, il s'est laissé emporter par le défi : aller à la rencontre de ces jeunes des banlieues, dont on a souvent des images très négatives et violentes. Il réussit ensuite à travailler avec les porteurs d'innovations et de nouvelles approches dans leur domaine : tels que Lainé, les frères Oury, Deligny, Augusto Boal, Jacquard, Debord et Vainegem... et d'autres encore, tous des personnalités qui ont apporté une respiration dans ce siècle, déjà perverti par l'argent. Et maintenant, pourquoi ne les connait-on pas ? Du moins, pourquoi leurs propositions sont-elles enfouies dans l'histoire ? Qui connaît ces personnages, dans le public et même dans des formations professionnelles ? Le travail, le soin, les handicaps, l'éducation populaire... n'ont pas résisté à la fougue capitaliste et à l'abandon de l'histoire ! De belles rencontres, le quatrième volume de la saga de David, évoque avec justesse les différentes méthodes de pédagogie pour les enfants en difficulté. Alain Gaba nous offre ici un témoignage essentiel de son temps, tout en nous transmettant son savoir et en luttant contre des idées reçues.
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Et dans les arbres passe le vent
Danielle Giroud
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 26 Juin 2012
- 9782748386523
Ils sont fuyants, pluriels, chimères, évanescents, jamais tout à fait transparents. Ils - et elles -, ce sont ces êtres que tentent de circonscrire les nouvelles de D. Giroud. Ils s'appellent ainsi Hélène et Gino, Augustin et Anne, JFN ou Jessica. Des êtres qu'effleure une écriture qui se prête au jeu du mystère, qui évolue et danse autour d'eux, mais en se démultipliant, en empruntant les voies de la variation et de la rêverie, du pastiche ou de la mise en abyme. Fait de déviations et de bifurcations, parcouru de touches quasi impressionnistes et d'étranges miroitements, "Et dans les arbres passe le vent" se déploie tout autant dans la précision et le flou que permettent les styles mosaïque.
S'il est question de la quête de personnages et de leur essence dans les nouvelles de D. Giroud, cette recherche ne prend jamais les formes de l'effraction et de l'inquisition. Il y a plutôt de la douceur et de la gaieté dans cette tentative de dire ces êtres insaisissables et parfois fantomatiques. Ira-t-on jusqu'à affirmer que l'auteur, plus que de les percer, finit par se laisser totalement imprégner par eux ? Ira-t-on jusqu'à dire que D. Giroud se fait protectrice de leur identité en biaisant ses approches ? Certainement si l'on en juge le caractère parfois autobiographique de ces textes. -
Une famille nombreuse, deux parents, six enfants. À sa surface, des lézardes ordinaires?: les tensions entre frères et soeurs, les préférences des parents. Dessous, des fractures qui menacent déjà de faire s'effondrer cet édifice, et ce sera les parents qui se séparent, les soeurs qui rompent toute attache, celle qui succombe à l'alcool. Et encore plus profondément, les précipices sur lesquels tiennent miraculeusement les êtres. Des êtres comme Marie, la soeur qui apparemment mordait la vie, mais que l'on retrouva suicidée, laissant derrière elle des indices vite censurés, seuls éléments qui permettraient de comprendre l'incompréhensible. "Le Livre à écrire", titre qui sonne comme un impératif. Et en effet, il faut, pour Constance, briser les tabous, dégager la vérité de la couche des non-dits et secrets qui la recouvre. Un mouvement de creusage et d'extirpation qu'elle applique non seulement à elle-même, mais aussi à Marie, la soeur disparue et comme bâillonnée. Au dit d'une femme qui se regarde en face et se reconstruit après des deuils successifs s'entrelace ainsi une autopsie familiale tout autant douloureuse que nécessaire, dans ce roman tout entier soutenu par une écriture de la libération.
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«Ainsi donc ses mains élégantes, ses mains sans histoire, délicates et fidèles, qu'elle avait si souvent gantées, pommadées, vernies au bout, avec des ongles qui faisaient sa fierté ; ses mains d'espièglerie et de caresse, mains-farfadets, agiles, mobiles... ses mains-marionnettes... papillonnantes et rieuses, fuselées, aériennes... n'étaient plus que ces palettes pataudes ? ».
Et voilà comme des riens du quotidien nous déstabilisent, au gré d'une plume légère, pleine de fantaisie et d'empathie.
L'étrangeté, le voyage, des rencontres curieuses... On se promène dans les décors et les âges : un bord de mer, un chalet dans la neige, Vérone, Palerme ou Séville, la lune dans tous ses états qui rôde ou s'esquive. On côtoie une famille turbulente, un doux rêveur qui se fait assassin, un petit chien qui devient un héros, Belle traversant les siècles. Les personnages, parfois, d'un texte à l'autre se répondent. D. Giroud leur donne vie, explorant des situations, l'incertitude des sentiments, le poids de la laideur, la guerre ; çà et là, la genèse de l'écriture, en flirtant avec le fantasque, l'étonnant et même le fantastique.
Et le lecteur de se laisser porter et emporter par des histoires où le réalisme se fait tangent, où l'onirisme partout affleure, où les mots ensorcellent. -
"La période d'écriture de ces nouvelles s'étale sur une quinzaine d'années. Elles forment un ensemble cohérent, même si chacune d'elle est une histoire différente et complète. Le fil conducteur qui relie ces histoires est la mort du fils de la protagoniste.
Si le point de départ est bien réel - la mort dans la première nouvelle -, les autres récits sont presque entièrement fictionnels du point de vue factuel. Cependant, le temps réel écoulé entre la première et la dernière nouvelle fait partie de la narration dont le thème est, plus que la mort et l'absence, le silence, comme un écho assourdissant de la douleur qui isole la narratrice mais qu'elle va intégrer peu à peu, jusqu'à être capable d'un retour vers les autres. Ces nouvelles sont la laisse de mer de la douleur." À partir d'un thème - la disparition du fils -, C. Pic-Gillard tisse un recueil proche des variations, au sens le plus musical du terme. Autour de ce sujet principal gravitent, apparaissent et disparaissent même, d'un récit à l'autre, un certain nombre de motifs... parmi eux: le corps de l'enfant, la solitude, le meuble, mais encore une certaine fétichisation et la mer, déjà présente dans le précédent opus de C. Pic-Gillard. Et le lecteur de retrouver l'écriture troublante - parfois vénéneuse - et à fleur d'âme d'une auteure qui confirme son talent dans les formes littéraires brèves et intenses.
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Professeur de français dans un lycée du Mans, Dan Lécuyer n'éprouve plus aucun sentiment pour son fils Ethan depuis la disparition soudaine de la femme de leurs vies, quatre mois auparavant. Le premier sombre dans la dérive et le repli sur soi, tandis que le second se noie dans un désespoir pudique, impuissant face à l'insoutenable effacement de son père. Les plaies s'ouvrent et risquent la béance, des secrets se révèlent et éclairent le naufrage d'une lumière de plus en plus noire. L'un et l'autre en réchapperont-ils ?... La paternité demeure un sentiment généralement nimbé de non-dits et de retenue. Dès lors, parler de sa faillite et de son inéluctable ruine revient à envisager l'enfance dans ce qu'elle peut avoir de plus douloureux, de plus abandonné.
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« À travers ton livre, tu fais voir ce qui se trouve au plus profond des êtres humains. Cela demeurera un mystère jusqu'à la fin, c'est voulu comme cela mais c'est ce qui met du thrill dans ton histoire car cela demeure au lecteur de le découvrir. » (Maritée Demers, auteure de « Ma vie en pièces détachées » aux éditions Publibook)
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« Eva restait là, sans rien dire, les yeux grands ouverts, face aux étoiles. Ce qu'elle pensait, nul ne le savait. Il émanait d'elle un calme olympien, une sérénité impressionnante, déstabilisante... » Le regard joue un rôle essentiel dans ces deux nouvelles. Sera-t-il suffisant pour percer les mystères de la vie ? Si l'histoire d'Eva et celle d'Ignace demeurent un fait unique, elles résonnent cependant de profondes questions existentielles à dimension universelle. Comment aimer vraiment, quel est le rôle des générations antérieures, la vie a-t-elle un sens ? À vous de voir, à vous de lire...
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« Le conditionnel passé est un mode à bannir. Futile et détestable, il emprisonne dans les regrets et prive de la perspective. Pour une fois, je réclame le Présent, temps du tremplin. La résignation appartient au passé et l'espoir à l'avenir. Ce ne sont plus mes choix ! J'opte brusquement pour la Vie. Ce sera mon dernier essai pour vivre libéré de la souffrance. Une décision radicale s'impose. Une voix me dit : "ne rentre pas chez toi". J'abandonne les embouteillages et emprunte une autre autoroute sans savoir où elle me mènera... » Des premières pages terriblement réalistes aux dernières lignes littéralement lumineuses, de la grisaille initiale à la clarté intérieure finale, c'est sur un chemin d'abandon, de dénuement, de découverte de soi... autrement dit sur un chemin de vérité et de sérénité que nous conduit l'antihéros de ce roman, qui, pour être lambda, n'en incarne pas moins notre désenchantement moderne. Jalonné de rencontres fortes (l'ermite, le moine, le mendiant...) et faisant halte en des lieux hautement symboliques (la forêt, la communauté, le désert, la grotte), ce récit, qui abandonne le trivial pour mieux laisser s'épanouir l'ambiance onirique et fantastique, se situe dès lors dans la noble tradition des contes philosophiques... De ces écrits où fiction et enseignement se confondent, et qui se tendent à nous comme autant de miroirs dans lesquels se réfléchir... et cela dans les deux sens du terme.
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Ce qu'il reste quand on a tout oublié
Michel Ponte
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 18 Mars 2014
- 9782342019643
Imaginez-vous incapable de vous souvenir de votre identité, incapable de reconnaître les gens qui vous entourent, et même incapable de parler. Être étranger à lui-même est devenu la réalité de Camille. Il comprend tout ce qui se passe autour de lui mais ne peut pas s'exprimer. Du moins avec des mots. Il a aussi du mal à ressentir des émotions comme il en perçoit chez celle qui l'a accueilli dans sa maison. Dans leur maison a-t-elle dit. Pourtant il ne reconnaît rien ici. Qu'importe, elle est gentille et il lui est reconnaissant de l'avoir fait sortir de l'hôpital où tous ces gens lui faisaient peur et l'agressaient. Mais tous ceux qui ont fait partie de son passé ne veulent qu'une chose : essayer de le faire ressurgir. Faire en sorte que le Camille d'avant revienne. Et s'il ne le voulait pas ? Et si ce qui comptait pour lui désormais était de vivre le moment présent puisqu'il ne se souvient pas du passé et ne conçoit pas l'avenir ? C'est ce que comprennent Jeanne et Yamina, ces deux jeunes filles auxquelles il s'attache et qui lui font faire des progrès énormes. Pourtant, un tel désir peut-il être satisfait dans une société où la survie passe par la maîtrise de codes et de valeurs que Camille ne possède plus ? Avec "Ce qu'il reste quand on a tout oublié", Michel Ponte réussit le pari magistral de nous faire entrer dans la peau de ce personnage attachant et profondément humain. Nous découvrons avec lui son passé, sa vie, ses goûts et partageons ses interrogations, parfois sans réponse. Un ouvrage empli d'émotion et de sincérité qui n'a de cesse de nous placer face à nos certitudes sur la vie pour nous montrer que la souffrance n'est pas toujours là où nous aurions pu le croire.
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Journaliste à la retraite, passionné de voyages, Jean Marceau n'aimait pas l'hiver. Il choisit pourtant une soirée, froide et pluvieuse, de février, pour se jeter dans la Garonne en crue, à Preignac, au confluent de la rivière et du Ciron, à quelques encablures seulement de sa maison natale. Depuis, une seule question, douloureuse, obsédante, hante les mémoires de Fernand, le vieux berger braconnier, l'unique complice des bons et des mauvais moments, de l'adjudant Lecourt, le gendarme chargé de l'enquête et du professeur Laurent, son ami chirurgien : pourquoi ? Rose Marcos, une jeune journaliste franco-mexicaine, débarque en Sud-Gironde pour couvrir ce fait divers.
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Un amour de Camino est l'histoire de trajectoires qui dévient, qui se soudent, qui se cherchent. Certes, parce que ce roman relate un pèlerinage sur le chemin de Compostelle, mais encore, secrètement, parce qu'il est question, à travers Ester et Frank, de deux êtres qui, à ce moment de leurs vies, ont rompu avec le routinier. Qui ont quitté leur quotidien, leurs obligations, pour se retrouver là, à Saint-Jean-Pied-de-Port, face à un tout autre horizon. Deux destinées aux antipodes qui vont progresser de concert vers Saint-Jacques, qui n'auront de cesse de converger, de s'enlacer. Pour mieux fusionner ou pour mieux se séparer?
Plusieurs niveaux de lecture apparaissent au fil de cet amour de Camino. Il se donne ainsi tout d'abord comme récit de voyage, avec tout ce que ce genre permet de découvertes des paysages, personnalités, arts de vivre. Il se révèle ensuite comme la relation du rapprochement de deux corps et deux âmes, au gré des épreuves, des douleurs, des interrogations. Il est enfin oeuvre psychologique surprenante, la romancière réussissant à insuffler, derrière le contemplatif, une sourde dimension introspective débouchant sur des révélations bouleversantes.
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Diluvie, pays instable des amours de Peine Perdue et de l'homme qui prend la parole dans ces pages. Pays qui, au moment de basculer politiquement, au moment de se refermer sur lui-même, a dans le même temps empêché toute relation entre la Diluvienne et cet étranger contraint de quitter Polypolis, la capitale. Et tandis que le black-out s'abattait pour de longues années sur ce pays, l'homme, en deuil de sa passion, entamait une longue errance sur le globe, portant d'escale en escale ses souvenirs et fantasmes. Si la relation entre Peine Perdue et le narrateur se place sous le signe de l'absence, elle se perpétue - invulnérable mais en creux - dans les rêves de ce dernier. Ce qui confère à ce texte, frappé par la tragédie historique et les ténèbres imposées par les régimes des hommes, des tonalités lancinantes, emporté qu'il est dans le flux et le reflux de ce qui a été, de ce qui aurait pu être, de ce qui ne sera jamais.
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Grenoble, fin juin 1990. Aldric fait le guet pendant que Simon emprunte discrètement la voiture de son père. Quelques mois plus tôt, les médias prédisaient l'avènement d'une ère nouvelle et meilleure pour l'humanité : le Mur de Berlin venait de s'écrouler. Mais les deux compères, à la veille des vacances de leur première année universitaire, n'en ont que faire : leur nouvelle vie, c'est les filles, et leur rêve, perdre leur pucelage. Vendredi soir, dans la Renault 21 du paternel, direction Lans-en-Vercors, Isabelle et les autres. Ils ne savent pas à quel point cette virée va les marquer... Tout en fantasmes et maladresses, l'euphorie et l'insouciance incarnées noir sur blanc : Stéphane Marquier signe le portrait d'une génération et de son époque en orchestrant avec un plaisir contagieux une soirée inoubliable : décalée, bourrée d'humour et de tendresse envers ses losers de héros, plongée nostalgique rythmée au son des tubes des eighties, Auto-reverse, malgré son accident de la route et son cadavre « à emporter », est une virée décidément plus comique que tragique.
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La ville de Pacífico, quelque part en Amérique du sud. On s'y exile, on y échoue, on s'y oublie. Une ville qui vous tend les bras. Une ville de pauvres aux yeux de cadavres. On y devine la saleté, la petitesse et la médiocrité. Les rues sont ternes, les salaires sont ternes, les ambitions aussi. Un peu plus loin, la mer et un horizon de rêves perdus. Là, Raymond, Jean-Jacques, Julio, Samyr, Manuel, Michel : une bande de copains, une bande de paumés. De petites combines en vols organisés, ils s'arrangent pour combler les fins de mois. Un jour, un ancien mercenaire les rencarde sur une affaire de contrebande de diamants. Dans l'ombre d'un régime fascisant d'Amérique latine, un ballet d'âmes perdues, bouffées par leur passé, où l'amitié, l'amour et la mort se conjuguent sur une mélodie douce-amère déchirante. Des tranches de vies touchantes de justesse, une galerie de pieds nickelés attachants : Victor Khagan fait naître une véritable émotion au coeur d'un no man's land sorti de l'oubli.
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L'Afrique, un pays, une émergence. La contrée de Diamané vient d'élire un nouveau gouvernement, celui de l'alternance. Pour la première fois, les élections ne sont pas frauduleuses et les médias bénéficient de la liberté de parole. Mais la nouveauté est difficile à gérer et des divergences persistent. Le président du pays tente par tous les moyens de contrer les attaques de ses ennemis opposés à la modernité et au libre-arbitre, mais les adversaires se dissimulent sous un masque amical.
Drôle et poétique, ubuesque et cinglante, l'histoire de ce président fou illustre à merveille les déchirements politiques auxquels est confrontée l'Afrique: la corruption du pouvoir et l'insoutenable cynisme de ses élites. Sa dénonciation sans concession d'un système gangrené a d'autant plus de force qu'elle est portée par un journaliste indépendant africain et qu'elle ne se limite pas à la critique. Car le roman d'El Hadji Diagola est aussi un vibrant appel à l'union de tous les Africains pour l'émergence d'une nouvelle donne politique.
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Sur la plage... abandonné ; ou l'histoire du goéland qui ne voulait pas mourir
Annie Batalla
- Publibook
- 15 Décembre 2010
- 9782748359015
Échoué, affaibli, à l'agonie, le goéland guette la mort qui approche. Ce sera pourtant un humain, une femme, qui se présentera à lui et qui compatira à son sort. Qui voudra même croire que tout n'est pas encore joué et que les associations de protection sauront, elles, quoi faire. Et quand bien même celles-ci se refuseront à soigner une créature qu'elles estiment condamnée, la vacancière déploiera toute son énergie pour desserrer, patiemment et obstinément, les griffes de la maladie qui se sont refermées sur cette proie. Récit à deux voix, entrelaçant flux de pensée animal et paroles humaines, « Sur la plage. abandonné » dépeint, dans des teintes allant toujours vers le plus clair, cette puissante relation qui se noue entre une femme et l'oiseau qu'elle protège. Un lien échappant à toutes les règles, fait d'une inquiétude presque maternelle, d'une reconnaissance quasi filiale, entre deux personnages attendrissants qui font vibrer une oeuvre qui résonne comme une ode à la vie, aux improbables amitiés, à l'azur et à la liberté.
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Béa, Blandine, Annabelle et les autres, petites ou grandes, jeunes ou plus âgées, toutes différentes mais pareillement invitées au banquet très spécial qu'elles devront digérer : menu « Bilans accidentés et atterrissages forcés ». Entrée : « Larmes chaudes », abondantes et salées, plat principal unique « écoeurant obligé », dou-ceurs de fin de repas : « Désillusions gratinées ». Dégustations pénibles et régimes imposés, attentions délicates : battues-trahies-trompées, migraine carabinée et maux de ventre assurés : tout y est...
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Tino, astronome amateur et néo-écrivain, réside à Rezé près de Nantes, dans la maison radieuse Le Corbusier, au Corbu comme disent les familiers de l'édifice. Il occupe un duplex aux normes du Modulor, concept architectural qui marie les mensurations humaines et le nombre d'or pour que naisse l'harmonie entre les hommes et leur habitat. Sa vie de jeune romancier va croiser celle de Marie-Rose, la voisine antillaise aguicheuse, de Yann, l'éditeur vannetais sans scrupule, de Fanch, l'écrivain à succès et de Léa, sa femme, l'arrière-petite-fille de mineur italien immigré dont il va tomber amoureux. Devenu le porte-plume, doux euphémisme de nègre littéraire, d'un Fanch en panne d'inspiration, Tino est victime d'une sombre machination fruit d'un lourd secret qu'il a toujours voulu taire. Son étrange appel de détresse à destination de Léa, amante bafouée, va persuader la jeune femme de voler à son secours. Soutenue par Muriel, l'amie fidèle, et aidée du capitaine Leprince, elle va démêler l'écheveau et faire éclater la vérité, déconcertante et imprévisible. Dans un périple de Rezé à Vannes, de Rodez à Paris, de la Toscane à la Bretagne, du Corbusier au site antique de Saint-Lupien, le récit conduit inexorablement vers le dénouement de l'aventure de Tino, le porte-plume du Corbu.
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Elisabelle ne rime certainement pas avec petite fille modèle. Loin d'être sage comme une image, l'enfant est un électron libre, une jeune téméraire qui n'a pas peur de visiter les fantômes, une gourmande qui ne peut résister à ses envies. Ne connaissant ni la couardise ni le pessimisme, Elisabelle tient un peu de la sauvageonne facétieuse, amoureuse de son Auvergne, de ses paysages et de ses habitants. Un être qui plonge encore dans la contemplation, toujours prête à enfourcher ses rêves, à galoper dans l'imaginaire et à prendre tous les chemins de traverse. De la fillette exubérante à l'adolescente énamourée, récit d'une enfance échevelée. À l'instar de son personnage féminin vibrant de liberté, Elisabelle échappe à tous les carcans et progresse en juxtaposant les épisodes d'une enfance restituée dans toute sa joie, dans toute sa folie douce, dans toute sa fantaisie. Des grottes auvergnates aux maisons hantées, des bêtises de l'enfant à ses coups de coeur, Isabelle Tamagni nous promène au coeur de cette période placée sous le signes de toutes les audaces, tous les espoirs, toutes les rêveries, que forme la jeunesse.
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L´anthologie réunit 1082 films, courts, moyens et long métrages produits entre 1912 et 2005 abordant l´homosexualité, que ce sujet soit central ou annexe. L´introduction donne un aperçu très édifiant sur l´histoire de la représentation de l´homosexualité. La moralité du film diffère selon l´époque où il a été réalisé.
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On peut naître, vivre et mourir sans jamais s'être rencontré. Sans avoir connu les rares instants qui permettent de devenir vraiment soi-même. Mais il arrive aussi parfois qu'elles aient lieu, ces rencontres de soi, de l'autre et des autres. Le chemin peut alors être douloureux mais il est surtout libérateur. C'est ce qui le rend beau et c'est ce que vont découvrir Marc et Solène. Marc est Substitut du Procureur de la République du Mans et Solène a cessé de travailler pour élever leur fils Nathan, âgé de cinq mois. Leur couple traverse une crise, comme tant dautres à l'arrivée d'un enfant, mais Marc sent qu'il s'agit d'un mal plus profond en ce qui les concerne. Il ne se retrouve plus dans ce qu'il vit avec Solène et s'éloigne peu à peu d'elle, jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance de Lucie, une étudiante à l'existence agitée Schéma classique ? Pas si sûr, car cette rencontre inattendue va déclencher une série de bouleversements et changer à jamais le sens de leurs vies ! ""Un peu de temps pour aimer"" est un roman qui mérite pleinement le qualificatif rare d'humaniste. L'auteur y décrit avec finesse les doutes et les passages douloureux que traversent nombre de couples, à un moment ou à un autre de leur histoire. Il peint également avec sensibilité la délicate transition de l'adolescence à l'âge adulte, et le courage dont il faut parfois faire preuve pour surmonter des épreuves auxquelles rien ne vous a préparé. Cest un message d'espoir et de vie que transmet ce livre.
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«Monsieur, Madame, vous qui tenez ce livre,
Je vous déclare, parrain et marraine de l'Enfant !»
Le 30 janvier 2011, Manu, un professeur d'atelier mécanique, s'immole devant le ministère de l'Éducation nationale après avoir tenté d'alerter l'opinion publique sur la dégradation de l'enseignement. Une mère de famille, Isabelle, nous raconte le combat mené, suite à cet événement, pour changer les choses avant qu'il ne soit trop tard.
Alain Valeau dresse un état des lieux dérangeant de l'Éducation nationale à travers les histoires d'Isabelle, la mère engagée, de Sylvain, l'écrivain public, ou de Manu, l'ancien militaire devenu éducateur.
Un constat accablant, auquel ce roman ajoute cependant une note d'espoir : le sentiment qu'il est encore temps de mieux faire. -