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Dans le Saint-Pétersbourg des années 1920, Sofia et Trofim, couple sans enfant, voient leur union se fissurer peu à peu. Sofia décide d'adopter une jeune orpheline du voisinage, Ganka. Ce qui devait préserver son mariage va amener la catastrophe : Trofim cède au charme de l'adolescente. Anéantie, Sofia s'enferme dans le mutisme. Les eaux de la Neva commencent à monter.
Evgueni Zamiatine (1884-1937) est une des grandes figures des lettres russes de l'entre-deux-guerres. Auteur de Nous autres, contre-utopie qui inspirera le 1984 d'Orwell, il accueille favorablement la Révolution de 1917, avant de déchanter. Victime de la censure, fustigeant sans relâche la docilité de certains de ses confrères, il prend le chemin de l'exil en 1931. Il meurt à Paris en 1937.
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Un marchand d'art parmi les plus réputés de Berlin rend visite à l'un de ses anciens clients, dont il est sans nouvelles depuis des années. Son silence s'avère explicable : l'homme a perdu la vue. Petit fonctionnaire provincial, le vieil aveugle avait constitué, à force d'avarice et de persévérance, l'une des plus belles collections d'estampes d'Allemagne. Mais il ignore que durant la terrible crise économique qui sévit au début des années 1920, sa femme et sa fille, pour échapper à la misère, ont vendu un à un ses trésors, qu'elles ont remplacés par des feuilles blanches...
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Caravansérail, l'unique roman de Picabia, est écrit en 1924, l'année de la publication du premier Manifeste du surréalisme. C'est aussi l'année de sa rupture avec André Breton, et celle qui le voit quitter Paris pour vingt ans. Autobiographie narquoise, anti-manifeste à l'individualisme désinvolte, portrait au vitriol des avant-gardes, règlement de comptes : Caravansérail, texte aussi inclassable que son auteur, est tout cela à la fois. Des sommeils hypnotiques des surréalistes aux casinos monégasques, des boîtes de nuit à la mode aux dîners mondains, Picabia fait défiler amis et ennemis - Duchamp, Picasso, Cendrars, Cocteau, Satie, Desnos... -, égratignant les uns et chahutant les autres, refusant avec une répugnance instinctive toute méthode, tout dogme, scrupuleusement attentif à ne rien prendre au sérieux.
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Victor, à trente-quatre ans, est un poète qui n'a encore rien publié. Pour mieux répondre à l'appel de sa vocation, il a renoncé quelques années plus tôt à épouser la belle Theuda. Bien qu'ils aient rompu toute relation, il continue de vivre, en imagination, une union exaltée avec la jeune femme. Quand il la retrouve mariée et mère d'un jeune enfant, il se sent affreusement trahi. Résolu à ne pas tolérer pareille défection, il s'efforce de renouer des liens qui très vite l'enchaîneront bien plus qu'il ne l'avait imaginé... Imago, publié en 1906, est le roman majeur de Carl Spitteler (1845-1924), prix Nobel de littérature en 1919. Salué par Freud comme un chef-d'oeuvre d'ironie et de clairvoyance, Imago se joue des rôles absurdes et figés dans lesquels son époque enferme les femmes, victimes inévitables de la tension permanente entre des pulsions vécues comme honteuses et des idéaux d'une redoutable rigidité.
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Durant la nuit qui précède le jour de l'an, une petite soeur de l'Armée du Salut agonise. Emportée toute jeune par la tuberculose, elle n'est agitée que d'un unique regret : n'avoir pu ramener sur le droit chemin David Holm, fort gaillard, ivrogne et mauvais sujet. Ni les menaces ni les prières n'ont pu le détourner d'une longue déchéance volontaire, où il tâche d'ailleurs d'entraîner avec lui femme et enfants. Quel lien mystérieux peut unir la jeune femme au pire vaurien de la ville ? Parviendra-t-elle, au seuil de la mort, à détourner le châtiment terrible qui attend sans qu'il s'en doute cet homme dévoyé, malfaisant, sûr de sa force ? Selma Lagerlöf (1858-1940), grande écrivaine suédoise, militante féministe, première femme à recevoir le prix Nobel de littérature, fit paraître en 1912 Le Charretier de la Mort, conte de Noël fantastique qui reste l'une de ses plus belles réussites.
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Par une belle journée du mois de juillet 1714, non loin de Lima, le pont du roi Saint-Louis, légère passerelle jetée au-dessus d'un abîme, s'écroule. Un moine franciscain va consacrer sa vie à tâcher de comprendre pourquoi Dieu, dans son infinie sagesse, a choisi ce jour-là de faire périr les cinq victimes de l'accident. La signification de cette tragédie nous est-elle accessible ? La mort fut-elle pour ces cinq-là une étape logique, souhaitée peut-être ? Les tentatives de réponse à ces questions reposent dans les pages d'un gros volume poussiéreux, réchappé des bûchers de l'Inquisition, au fond d'une bibliothèque de Lima. Publié en 1927, Le Pont du roi Saint-Louis est le chef-d'oeuvre romanesque de Thornton Wilder (1897-1975), écrivain, dramaturge, professeur et érudit.
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J'ai pas mal vagabondé en mon temps, me voilà devenu bête et flétri. Mais je n'ai pas cette croyance sénile et perverse d'être devenu plus sage que je n'étais. Et j'espère du reste que je ne deviendrai jamais sage. C'est un signe de décrépitude. Quand je remercie Dieu de la vie, ce n'est pas en vertu d'une plus grande maturité qui est venue avec l'âge, mais parce que j'ai toujours eu de la joie à vivre. L'âge n'apporte aucune maturité, l'âge n'apporte rien d'autre que la vieillesse. Un vagabond joue en sourdine est, après Sous l'étoile d'automne, le deuxième roman qu'Hamsun consacra à son double fictionnel, Knut Pedersen. Sans amertume, il y dresse le constat de l'absurdité de la vie bourgeoise et d'à peu près toute littérature. Tour à tour manoeuvre, bûcheron, flotteur de bois, il se fait spectateur passif du tumulte du monde, s'interdisant par là de protéger la femme qu'il chérit - mais peut-être n'y a-t-il là qu'inévitable résignation à notre fragilité, et à notre fondamentale impuissance ?
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Charles Yellowplush, fils d'une mère à la vertu incertaine, est contraint dès son plus jeune âge d'embrasser la très instructive profession de valet de pied. Après des débuts décevants, il parvient à entrer au service du fils d'un pair d'Angleterre, viveur sans scrupules. Yellowplush a un penchant inné pour la distinction et le raffinement aristocratiques, dont après tout on peut jouir même aux côtés d'un jeune lord sans fortune, tricheur, voleur et prêt à toutes les fourberies. De ce maître mémorable, il recevra des leçons qu'il saura mettre à profit - la principale étant peut-être que la loyauté, si belle qu'elle soit, n'a pas l'absolu devoir d'empiéter sur un salutaire instinct de survie. William Makepeace Thackeray (1811- 1863), auteur de La Foire aux vanités et de Barry Lyndon, rival de Dickens à l'ironie mordante, fut l'un des plus grands romanciers anglais du XIXe siècle.
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Qu'il soit question de rivalités amoureuses, du dilemme entre art sacré et profane, des bonnes actions d'un tortionnaire ou des méfaits de la procrastination, Machado de Assis, tout au long des sept nouvelles du présent recueil, conserve invariablement la même simplicité et le même étourdissant brio.
Avec une concision qui n'ôte rien à la subtilité psychologique de ses portraits, il excelle à décrire les situations les plus inextricables, pour mieux célébrer le génie impitoyable du destin quand il se charge de trancher. -
Troublé jusqu'au fond de l'âme, anéanti, j'espérais du moins être quitte de cette mystification absurde qui venait de m'endetter de trois mois au moins de mon revenu pour un caprice auquel je n'aurais pu raisonnablement sacrifier plus de cinquante francs... Asselineau, ami et premier biographe de Baudelaire, prend un plaisir diabolique à conter au lecteur les déboires de son héros bibliophile. Des quais de Seine aux ventes aux enchères, un élan irrépressible le pousse aux acquisitions les plus regrettables, jusqu'à la catastrophe finale...
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À la fin des années 1870, un jeune officier de marine anglais s'engage sur un trois-mâts devant convoyer une cargaison de charbon à Bangkok. Âgé de tout juste vingt ans, il brûle de découvrir l'Orient, où il ne s'est jamais rendu.
Sa fougue et sa détermination à effectuer ce voyage ne lui seront pas inutiles : il va se trouver contraint d'affronter la plus invraisemblable série de catastrophes qu'il est possible d'imaginer. Ode à l'enthousiasme, à l'énergie et à la naïveté de la jeunesse, célébration de l'austérité de la vie de marin et de la magie de la mer, Jeunesse est sans doute l'une des plus belles nouvelles écrites par Conrad. -
???Quand le diable, par une belle soirée d'été, décide de prendre possession d'un paisible village des Alpes suisses, il n'a que fort peu à faire : vanité, appât du gain, ivrognerie sont des armes faciles à manier, et bientôt une sourde aigreur, une insatisfaction diffuse s'emparent de bien des hommes. Par lâcheté ou cynisme, les villageois laissent s'étendre l'emprise du Malin, qui n'attend que le moment de pouvoir triompher à visage découvert... Publié au début de l'été 1914, Le Règne de l'esprit malin prend des allures prémonitoires : une grande partie de l'humanité bascule dans la folie, les innocents sont abandonnés à une vie de famine, des forces mauvaises effacent la frontière qui sépare le bien du mal, et exposent au grand jour la faillite de ceux qui prétendaient nous en garder.
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En 1802, alors que la Suisse est dirigée par une instable République helvétique née dans le sillage de la Révolution française, une rumeur se répand dans le Pays de Vaud : les seigneurs d'hier tenteraient de faire rétablir leur droit à lever la dîme, attesté par leurs archives. Qu'à cela ne tienne : dans tous les châteaux qui parsèment les vallées vaudoises, brûlons les archives, et la dîme disparaîtra pour de bon... Ainsi débute, avec une circonspection et des atermoiements que seul le regard de Ramuz pouvait rendre à la fois si drôles et si touchants, la guerre aux papiers. Admiré par des écrivains aussi divers que Stefan Zweig, Thomas Mann ou Paul Valéry, Charles Ferdinand Ramuz (1878-1947) fut l'un des plus grands écrivains suisses du xxe siècle. La Guerre aux papiers est le dernier roman qu'il publia.
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Le 19 juillet 1870, Jean, un garçon de douze ans qui s'ennuie dans la maison cossue de son père, à Versailles, apprend la nouvelle de la déclaration de guerre : Napoléon III attaque les Prussiens. Bas les coeurs ! est le récit de l'année qui va suivre : la fièvre patriotique des débuts, la succession des défaites que la propagande tente de masquer comme elle peut, le désastre de Sedan, le siège de Paris par les troupes allemandes, l'insurrection de la Commune et son écrasement... Jean observe, écoute, apprend, témoin chaque jour moins innocent des forfanteries, des lâchetés et des hypocrisies du milieu dans lequel il grandit. Dans ce roman rédigé en 1889 et nourri des souvenirs d'enfance de son auteur, Darien fait le procès d'un nationalisme qu'il pressent revanchard, et de la cupidité féroce et imbécile d'une bourgeoisie contre laquelle il lutta toute sa vie.
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Quand, en 1906, Hamsun publie Sous l'étoile d'automne, il a quarante-sept ans ; il est un auteur célèbre, mais traverse une période de doute et d'errance tant littéraires que personnels, suite à l'échec de son mariage avec une jeune femme qu'il a passionnément aimée.
Sous l'étoile d'automne est le récit du vagabondage dans les campagnes norvégiennes de Knut Pedersen, homonyme et double littéraire d'Hamsun. Usé par les déceptions d'une vie citadine et mondaine dont il ne dira rien, Pedersen s'embauche ici ou là comme manoeuvre, maçon, bûcheron, vit de rien, tente de revenir à une simplicité originelle dans sa manière d'être au monde ; il décrit les difficultés et les bonheurs de ses rencontres, des amitiés et amours qui inévitablement se nouent - avec une spontanéité, un naturel et une économie de moyens qui, de Thomas Mann à Henry Miller, marqueront des générations d'écrivains. -
Après une brillante carrière militaire menée aux Indes, le général Vandeleur revient à Londres nanti d'un diamant énorme, d'une beauté et d'une valeur incommensurables, présent du Rajah de Kashgar. Comment pourrait-il se douter qu'il se fait ainsi le messager du chaos ? Depuis son épouse jusqu'aux bandits les plus endurcis, en passant par son secrétaire, un digne ecclésiastique ou un jardinier mal embouché : le diamant tourne toutes les têtes, mais ne se laisse capturer bien longtemps par personne. Arrive pourtant le prince Florizel de Bohême, héros stevensonien par excellence, dont la clairvoyance amènera au problème une solution inattendue...
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Dans la Vienne du début du siècle, il n'est pas un bibliophile qui ne connaisse Jakob Mendel, catalogue vivant de l'ensemble du savoir imprimé. Monomaniaque à la mémoire prodigieuse, affreusement peu doué en affaires, il est affligé d'une boulimie bibliographique qui fait de lui un homme précieux. Perpétuellement installé à la table d'un café du vieux Vienne dont il a fait son quartier général, il délivre ses expertises érudites à tous les amateurs ou spécialistes qui ont le bon sens de venir le consulter.
La Première Guerre mondiale va mettre sens dessus dessous l'univers de Mendel, et le précipiter brutalement dans le monde des vivants, dont il n'a jamais rien appris.
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Dans les années 1860, le lieutenant Willatz Holmsen, troisième du nom, vit une paisible existence de seigneur terrien dans son vaste domaine, aux confins du Nordland norvégien, tout comme ses pères avant lui. Époux d'une aristocrate allemande dont l'âme passionnée s'accorde bien mal avec sa raideur et son mutisme un peu hautain, il est l'heureux père d'un jeune garçon. Quand le négociant Tobias Holmengraa, fils de pêcheur ayant fait fortune aux Amériques, revient au pays natal et se montre désireux d'acquérir une parcelle de son domaine, comment le lieutenant Holmsen pourrait-il se douter qu'en accédant à sa requête il va déchaîner l'ouragan de la modernité sur le petit monde où il régnait en maître ?
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Chacune des trois nouvelles du présent recueil met en scène des couples qui n'en sont pas. Hommes et femmes s'observent, se séduisent, s'affrontent, se protègent, doivent composer avec leur désir, trouver des arrangements avec les conventions, en un jeu qui est la vie même - « complexe, belle, et pitoyable ».
Conrad Aiken (1889-1973), poète et romancier, fut l'ami de jeunesse de T. S. Eliot, un proche d'Ezra Pound et le mentor de Malcolm Lowry. Les trois nouvelles qui composent La Dernière Visite étaient inédites en français. -
En 1752, l'Écosse se relève à peine d'une guerre meurtrière. Le pouvoir anglais fait peser lourdement sa main sur les clans highlanders qui l'ont défié. Depuis leur exil, les chefs de clan survivants tentent de ranimer une rébellion vouée à l'échec.
C'est le décor que Stevenson choisit pour Enlevé !. Il y retrace les pérégrinations d'un jeune héritier spolié par un oncle qui veut le faire disparaître et d'un rebelle pourchassé par les anglais - improbable duo que seul le statut de fugitif va rapprocher.
Reconstitution historique d'une grande fidélité, Enlevé ! parut en 1886, la même année que L'Étrange Cas du Dr. Jekyll et de Mr. Hyde, et reste l'un des plus célèbres romans d'aventures de Stevenson.
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Dans la petite ville de Stargorod, le clergé se compose de trois membres : le Père Sabel, homme droit et généreux, à qui sa scrupuleuse intégrité amènera nombre d'ennemis ; le chétif et débonnaire vicaire Zacharie ; enfin le diacre Achille, colosse à l'inaltérable bonne humeur, impulsif et étourdi. Leurs rapports avec leurs ouailles, en ces années 1860 qui voient l'Empire russe traversé de courants contradictoires, ne sont pas toujours d'une franche simplicité, et la misère, l'ignorance, assorties des mesquineries propres à la vie d'une province isolée, apportent aux trois ecclésiastiques leur lot de déboires. Tout n'allait pourtant pas si mal jusqu'à l'arrivée de Termossessov, aventurier sans merci, ex-révolutionnaire devenu pur cynique, pour qui hommes et femmes ne sont que marionnettes au service d'une ambition démesurée. Une lutte impitoyable s'engage, dont personne ne semble pouvoir sortir vainqueur...
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Quand César Cachelin, ancien sous-officier devenu commis au ministère de la Marine, cherche un bon parti pour marier sa fille unique, c'est tout naturellement qu'il choisit parmi ses collègues le jeune homme le plus travailleur et le plus ambitieux. Il est alors loin de se douter que ce choix va avoir des conséquences capitales quant à la perception d'un important héritage, attendu depuis de longues années... Paru en 1884, L'Héritage, impitoyable et grinçante satire des moeurs petites-bourgeoises, nous livre un questionnement moins innocent qu'il n'y paraît des notions de filiation et de virilité.
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Dans une contrée montagneuse de l'ouest de la Norvège, Isak, paysan misérable, s'installe en pionnier dans une vallée isolée et s'unit bientôt à une jeune épouse, Inger, comme lui humble, illettrée et dure à la tâche. Des années de labeur, d'errements et d'expériences vont peu à peu transformer leurs terres en un domaine prospère où grandissent leurs quatre enfants.
Dans un style d'une extrême sobriété, où les personnages se dessinent et vivent à la seule lumière de leurs paroles et de leurs actes, Hamsun fait revivre une humanité disparue, et dépeint sans doute en Inger l'un des plus beaux personnages féminins de la littérature nordique.
Fils de paysans pauvres, Knut Hamsun (1859-1952) mène une vie errante jusqu'à la publication en 1890 de son roman Faim, qui lui apporte la célébrité. Paru en 1917, L'Éveil de la glèbe le mènera au prix Nobel de littérature. Il fut admiré d'auteurs aussi divers que Thomas Mann, Hermann Hesse, Henry Miller ou Arthur Koestler.