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La Baconniere
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Pour le Tchèque Karel Capek qui la découvre en 1929, l'Espagne est une explosion de vie, de couleurs et de paysages fascinants. L'auteur assiste bien sûr aux étourdissants spectacles de flamenco et, témoin ébloui autant qu'horrifié, au terrible duel à mort de la corrida.
Mais il prend surtout le temps d'emprunter les chemins de traverse, d'admirer les dentelles délicates qui ornent la chevelure des Andalouses, l'exubérance des jardins cachés derrière les grilles des maisons, et de faire halte dans les auberges qui regorgent de vins et de musique.
L'Espagne de Capek, ce sont des fondations romaines enveloppées de catholicisme et parées d'un luxe mauresque. Une bigarrure qu'il souligne et qu'il salue: Séville n'est pas Madrid, Cadix n'est pas Barcelone et Barcelone ne ressemble en rien aux Asturies et pourtant, toutes ces Espagnes sont bien l'Espagne. Et si cette diversité, pensée à l'échelle de l'Europe, était la vraie richesse des peuples?
«Chaque différence, dans les choses ou dans les êtres, nous apporte un supplément de vie [...] Que ce qui nous sépare nous rassemble!»
Avec Karel Capek, aussi fin observateur que fin humoriste, on voyage sans hâte, en riant beaucoup. -
November, november : En route pour la lune, la terre en tête
Alexandre Chollier
- La Baconnière
- 10 Janvier 2025
- 9782889601592
Mission Apollo 17. Film photographique : NN. Date : décembre 1972.
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Après une enfance et une adolescence marquées par le fascisme et le nazisme, Lorenza Mazzetti s'exile à Londres. Elle finit rapidement son petit pécule, frappe à la porte de la Slade School of Fine Art et en gagne l'entrée au culot. Elle y vole le matériel nécessaire pour filmer une adaptation de La Métamorphose de Kafka (alors très peu connu) et attire l'attention des milieux artistiques. Audace, force et courage portent cette jeune fille traumatisée au faîte de la création anglaise.Lorenza Mazzetti participe à l'histoire du cinéma anglais aux côtés de Lindsay Anderson, Karel Reisz et Tony Richardson; ils lancent, en 1956, le Free Cinema, mouvement contestataire qui revendique une liberté de montage et de sujets. Cette expérience ouvrira la voie aux Angry Young Men.Carnet de Londres se présente sous la forme d'un journal qui traite avec sincérité et humour à la fois des détails tragi-comiques de sa vie et ses relations avec la première avant-garde européenne du cinéma.
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«Approchez, approchez, lecteurs et lectrices, n'ayez pas peur: venez découvrir le Panopticum d'Andreï Sobol!
Idéaliste, Andreï Sobol (1888-1926) n'a de cesse de chercher une cause juste, dans laquelle s'engager corps et âme. Une cause qui puisse l'arrimer dans cette Russie qui lui est chère. Mais de désillusion en désillusion, il n'y trouvera jamais sa place... Le Panopticum, écrit peu de temps avant que Sobol ne commence à sombrer, porte assurément l'empreinte de sa vie tumultueuse, charriant pêle-mêle, au travers de curieux personnages, les élans, les tourments et les espoirs brisés qui l'ont habité.» F. D.
Les panopticum russes du début du XXe siècle sont les héritiers des cabinets de curiosités, riches de tout ce qui fait la diversité vivante et fossile. L'un d'entre eux, perdu dans un village russe en proie à la guerre civile, sert de théâtre à ce court roman. Ses membres du personnel, dont une femme avec le coeur à droite, un homme avec la peau sur les os, un lilliputien et une femme de deux cents kilos, font face à l'arrivée fracassante d'une communauté d'anarchistes-égocentristes en fuite...
Traduit du russe par Fanchon Deligne -
Lorsque Jan van Toch, capitaine du navire hollandais Kandong Bandoeng, découvre, à l'ouest de Sumatra, au large de la petite île de Tana Masa, une espèce de salamandre douée d'une certaine forme d'intelligence et susceptible de l'aider dans l'exploitation des perles, il est loin d'imaginer que cette découverte sera à l'origine d'un bouleversement complet de l'ordre mondial. Et pourtant. Publié en 1936, lors de la montée du national-socialisme et du stalinisme, La Guerre des salamandres de Karel Capek brosse, avec un regard plein d'humour, une satire sans concession des individus et de la société. Mêlant la parodie au récit fantastique, ce roman se révèle être, sous une apparente légèreté de ton, extrêmement lucide et sombre. Parmi les thèmes abordés, il s'attaque au capitalisme, au nationalisme et au militarisme mais aussi à la science, au journalisme et même à l'industrie du cinéma ! Inventeur du mot " robot ", Karel Capek compte parmi les principaux précurseurs de la science-fiction et La Guerre des salamandres est un livre culte traduit dans de très nombreuses langues.
La Guerre des salamandres, plus célèbre livre de Capek, est une des excellentes et très actuelles anti-utopies du XXe siècle et certainement la plus drôle.
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«Tout le monde a souligné que le livre est très amusant, parce qu'il est en effet comique, les pensées de la petite fille sont vraiment drôles. Mais une phrase importante a été dite par le poète français Henri Michaux lorsqu'il l'a lu: «C'est un petit livre féroce»... C'est un livre féroce. Car dans l'innocence de cette enfant qui pense, qui parle, qui questionne, il y a toute la férocité d'une accusation qui n'est pas dite parce qu'elle n'est pas expliquée. C'est au lecteur de conclure ce qui s'est passé.» - Lorenza Mazzetti
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Parcourant les Pays-Bas durant l'entre-deux-guerres, Karel Capek se laisse prendre au charme de leur campagne pimpante, peuplée de vaches flegmatiques et jonchée de fleurs par milliers. Il dépeint les notables du cru, les polders et les maisons étroites aux larges fenêtres qui laissent entrer cette lumière qui inspira les maîtres anciens. En fin observateur, il s'attarde, avec son humour habituel, sur les détails, que ce soit pour en révéler la beauté ou le caractère absurde.
Mais ce voyage est aussi le cadre d'une réflexion plus profonde sur les méfaits du tourisme et l'état du monde. Il perçoit avec une acuité prophétique les signes des changements politiques de son temps et questionne la place des «petites nations» comme les Pays-Bas et la Tchécoslovaquie dans la politique internationale.
Les Tableaux hollandais s'inscrivent dans une série de récits de voyage, principalement publiés dans le journal Lidové noviny, réalisés dans l'Europe de l'entre-deux-guerres en Angleterre, en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas, en Scandinavie et en Bohème. -
Le petit cheval tatar ne parle ni de chevaux, ni de Tatars, mais il regarde bien au fond de l'oeil, si profond qu'arrivent alors des histoires ophtalmologiques de l'Antiquité à nos jours, la déficience visuelle des peintres impressionnistes, la réticence de certains grands conquérants à se faire portraiturer munis de lunettes, la nécessité de déguster une fois au moins un oeil de mouton, l'évocation magique des dessins médicaux et la folie qui guette Drogo, dans Le Désert des Tartares, en haut de sa citadelle à trop attendre d'enfin voir quelque chose passer.
Et, à l'instar des opérations fines du chirurgien rétinien Daviel, comme en incisions dans le texte, apparaît l'homme à la veste rouge qui joue à cache-cache avec la narratrice. Ce texte nous emmène dans un voyage particulier autour du globe oculaire, comme Ella Maillart choisissait des chemins de traverse pour mieux phénoménaliser le monde. -
Livre de poche de nouvelles inédites de l'auteur du Brave soldat Švejk.
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Maroussia Tatarovitch, fille de bonne famille issue de la nomenklatura de Leningrad, habituée à une vie facile et fastueuse, décide d'émigrer sur un coup de tête. Elle se retrouve à New York sans travail, sans argent et sans perspectives. Courtisée par tous, c'est de Rafael, un Portoricain énergique et imprévisible dont elle tombe amoureuse.
Avec le récit de cette femme aussi vulnérable que culottée, Sergueï Dovlatov nous plonge au coeur de la petite communauté juive soviétique de New York qui règne sur Forest Hills, le long de la 108e rue. Peuplé par une galerie de personnages incorrigibles, ce roman raconte les vies joyeuses et chaotiques faites de débrouille et de partage, de ces marginaux issus de la troisième vague d'émigration partie d'URSS dans les années 1970. -
Du terme de « feuilleton », l'on retiendra la définition suivante : « oeuvre romanesque conçue pour paraître par fragments dans un journal ». Le Feuilleton en noir et blanc de Samuel Brussell s'inscrit de fait dans cette optique de fragmentation.
Se côtoient ainsi les souvenirs de discussions diverses, des réflexions littéraires, des remarques d'ordre matériel, politique, spirituel, de la vie de tous les jours au passage de la frontière, de Dovlatov à Stendhal sans oublier Ceronetti.
Les expériences partagées par Brussell visent à provoquer le songe de son lecteur ; sans lui forcer la main, l'auteur l'invite à la contemplation d'instants de richesse pour s'en nourrir à son tour. -
Pas seulement Brodsky : la culture russe en portraits et anecdotes
Sergueï Dovlatov, Marianna Volkova
- La Baconnière
- 25 Octobre 2024
- 9782889601554
Livre richement illustré par des magnifiques photographies en noir et blanc. Dovlatov avait imaginé ce livre sous ce format.
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À la question comment vivre, Kathleen Jamie répond par l'observation du visible et de l'invisible. Son recueil témoigne de l'intensité des souvenirs et des présences à ses côtés, que ce soit lors de la perte d'un être aimé ou de l'apparition soudaine d'une harde de cerfs... Elle s'adresse aux oiseaux et aux vents dans une langue claire et sensible.
Poétesse et essayiste écossaise, Kathleen Jamie a publié une dizaine de recueils de poèmes et gagné plus d'une quinzaine de prix, dont le prestigieux prix anglais, The Forward Book of Poetry. Deux de ses essais ont paru aux Éditions La Baconnière Tour d'horizon et Strates. Élue Makar en 2021, elle est l'actuelle ambassadrice de la poésie écossaise. -
Huit objets sortis de la valise de Dovlatov lors de son exil sont autant de prétextes à des récits autobiographiques:
- Les chaussettes finlandaises - Les chaussures du maire - Un costume croisé convenable - Le ceinturon d'officier - La veste de Fernand Léger - La chemise en popeline - La chapka - Les gants d'automobiliste Chacun de ces objets lui rappellera une histoire particulière de sa vie en URSS; des histoires qu'il racontera avec concision dans des textes haletants, drôles et au rythme nerveux.
La Valise a une composition particulière («cubique» dira le critique Elisseïev) qui lui donne un cadre très intime où affleurent plus que jamais nostalgie et tristesse face à l'absurde. Mais, comme toujours chez Dovlatov, c'est la dérision et l'ironie tendre qui l'emportent.
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Douze articles rédigés pour des journaux estoniens servent de prétextes à Dovaltov pour nous raconter les coulisses de ses reportages, et le bras de fer permanent auquel le journaliste doit se livrer face à la censure et aux directives que le Parti entend bien lui faire suivre. Douze «compromis» savoureux qui nous laissent entrevoir, derrière la façade idéologique mâtinée de mensonges, des histoires, des tranches de vie - absurdes, tendres, cruelles, drôles.
Avec son inégalable goût de la satire, Sergueï Dovlatov conte les tragi-comédies du quotidien. Ceux qui se laissent encore et malgré tout guider par l'amour de la littérature et de la vérité survivent comme ils peuvent face aux injonctions idéologiques. Certains ploient, d'autres se rebellent, la plupart s'abîment dans la vodka. -
Jeune, fauché et noceur, le narrateur décide de se ranger en devenant, un été, guide au Domaine Pouchkine à Pskov, laissant femme et enfant à Leningrad. Sa femme profite de son éloignement pour prépaper son imigration en Amérique avec leur fille.
Pressé de partir avec elles, le narrateur, malgré son désespoir, oppose un refus catégorique de s'éloigner de son pays et de sa langue qui, dit-il, fait quatre-vingt pour cent de sa personnalité.
Observateur hors pair du quotidien et conteur royal, Dovaltov narre, avec son ironie et son humour habituels, un été de travail au Domaine Pouchkine dans la Russie de Brejnev où la vodka coule à flot et les familles se déchirent face au choix radical de l'exil.
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Avec un désenchantement chirurgical et une ironie savamment dissimulée, Alice Ceresa dresse le portrait intimiste d'une famille ordinaire et aliénée, et décrit les rapports entre chaque composant - un père, une mère et deux soeurs -, le jeu de forces et de tensions qui les agrègent, dans le quotidien partagé au fil des années, de l'enfance à l'âge adulte. Proche de l'Agota Kristof du Grand Cahier, Bambine (Einaudi, 1990) est servi par une écriture limpide et féroce.
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Ce livre rassemble deux textes autobiographiques du grand écrivain russe d'après-guerre. Le premier, Le Livre invisible, retrace ses aventures éditoriales dans la Russie communiste et son impossibilité d'y publier son premier livre ; le second, Le Journal invisible, fait état de la non moins impossible tentative de monter un journal russe à NewYork dans le monde capitaliste.
Dans le Livre invisible, il conte le règne de la bêtise des dernières décennies poststalienniennes, dans le Journal invisible, les déboires des immigrés russes dans la métropole américaine entre une poétique des marges à la Bukowski et la grande tradition auto-ironique russe. -
La mer déchaînée d'Achab : une histoire naturelle de Moby-Dick
Richard J. King
- La Baconnière
- 3 Novembre 2023
- 9782889601240
Cet essai offre une plongée inédite dans le bestiaire authentique de Moby Dick de Herman Melville, guidée par un fin connaisseur de son oeuvre et de nos océans. Cette perspective nouvelle replace Moby Dick dans une tradition de nature writing maritime.
En qualité de grand roman de la mer publié en 1851, Moby Dick est le reflet de toutes les connaissances maritimes de son époque. Rédigé sous forme de récit-essai, le texte de Richard King nous emmène dans un voyage chronologique qui étudie les sources scientifiques de Melville, ce qu'il a utilisé et ce qu'il a déformé pour servir sa fiction. Il y compare les visions du monde du capitaine Achab et du narrateur Ismaël à celles que nous avons de l'océan aujourd'hui et soutient qu'Ismaël révèle les inclinations de Melville à une forme d'écologie.
Servi par une écriture claire et espiègle, ce récit s'enrichit d'entretiens avec des scientifiques, des pêcheurs et des observateurs de baleines contemporains, offrant ainsi un aperçu de l'évolution de notre relation avec l'océan. -
Le combat d'une vie pour se réapproprier un soi trop souvent abandonné aux autres.
Il s'ouvre sur le souvenir brutal d'un viol que subit la narratrice pour avoir eu l'impression de laisser passer sa chance de dire non. Par la langue, l'autrice se réapproprie son corps et son pouvoir de décision.
Le texte laisse alors là ce souvenir violent pour s'étendre sur la relation plus compliquée à la maternité. En plongeant dans un cocon enfantin, en renonçant au désir, l'autrice abandonne le monde des adultes et s'illusionne sur un retour à l'innocence et à l'immortalité de l'enfance. Là encore, l'écriture pour exister doit se libérer de ce monde protégé et délicieusement irresponsable.
Enfin l'amour, fort, nouveau, surgit au milieu de ce chemin vers la délivrance. Il lèvera les voiles. -
Transféré en Occident à l'aide de microfilms, La Zone est un montage de 14 fragments, dont la rédaction a débuté en 1962, date à laquelle, Sergeï Dovlatov, entamant alors son service militaire, prit ses fonctions de garde dans le camp à régime spécial d'Oust-Vymsk, au Kazakhstan, un camp de prisonniers de droit commun. Dans une atmosphère multi-ethnique où les rôles principaux se redistribuent entre simples soldats, gradés et prisonniers en tout genre, l'auteur relate les événements qui accompagnent la vie du camp, sous la forme d'épisodes singuliers.
Publié en 1982, après que l'auteur ait émigré aux États-unis, La Zone demeure un témoignage romancé du monde concentrationnaire et de ses lois propres. Dovlatov, alors qu'il retravaille les différentes épreuves, est parfaitement conscient de la singularité de son point de vue au regard de ses prédécesseurs, principalement parce qu'il considère que les gardiens et les prisonniers sont interchangeables. Tout en conservant le flegme et l'ironie, qui caractérisera son style dans ses écrits postérieurs, Dovlatov relate la violence et l'amour, l'absurdité et la loi, dans un univers où la parole, à l'instar de la langue littéraire, demeure peut-être l'unique moyen de transformer la réalité du camp.
« Les mêmes personnes manifestent des aptitudes égales pour les bonnes comme pour les mauvaises actions. Je n'avais nulle peine à me représenter tel récidiviste dans la peau d'un héros de la guerre, d'un dissident, d'un défenseur des opprimés. Et inversement, des héros de guerre se fondaient avec une facilité étonnante dans la masse des détenus. »
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Poésie résistante d'ukranie, de Biélorussio et de Russie
Collectif
- La Baconnière
- Revue De Belles Lettres
- 1 Octobre 2024
- 9782889601585
DOSSIER PRINCIPAL : Poèmes de Russie, d'Ukraine et de Biélorussie.
Voix résistantes, quatre poétesses : Polina Barskova (St-Petersbourg - Berkeley), Génia Berkovitch (Moscou), Julia Cimaviejeva (en exil), Marianna Kiyanovska (Lviv) traduites du russe, du biélorusse et de l'ukrainien par Henri Abril, Eva Antonnikov, Marina Skalova, Alena Lapatniova et Iryna Dmytrychyn. Ainsi qu'un poète ukrainien Vasyl Stus (1938-1985), voix fondatrice de la poésie résistante ukrainienne.
En outre, il y a un texte de Gilles Ortlieb : À propos des Journées de Georges Séféris; une rubrique d'Amaury Nauroy: Mon ami de Fribourg, une chronique d'Alexey Voïnov: Le roi du vide et un cahier de création de poètes Suisses, Français et Syriens : Pierrine Poget, Benoît Reiss, Jean-Claude Caër et Saleh Diab. -
Tour d'horizon plonge le lecteur dans des conversations avec le monde naturel à travers quatorze récits autobiographiques rendus par une écriture exquise et sans romantisme. Que ce soit dans les récits sur les fous de Bassan, les icebergs de l'Arctique, au chevet de sa mère ou dans le monumental musée de squelettes de baleines de Bergen, Kathleen Jamie convoque un champ d'investigation extrêmement vaste, qui inclut la nature humaine, notre propre finitude. Avec un réel souci de précision et une modestie remarquable, elle ajuste ses focales inlassablement et réenchante le monde. Si ses récits suivent une trame narrative et dissèquent l'ordinaire, elle prend aussi de la distance, interroge le ciel, scrute l'univers microscopique et thématise la notion de nature.
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Emprunté aux Mille et une nuits, le Sindbad de Krúdy, - ce Hongrois rêveur et las -, « navigue » à travers les rues de Buda et de Pest, les villes et les bourgs de la province hongroise tantôt dans le rêve, tantôt dans la réalité. Il va où le désir le porte : vers ses amours de jeunesse. Ce sont ces aventures amoureuses qui constituent les véritables étapes de ses voyages. Il est donc aussi un voyageur dans le temps, les souvenirs, les réminiscences, sont des contrées chères à son coeur.
Le Sindbad de Krúdy est un aventurier du XXe siècle, un descendant de Don Juan ou de Casanova sans les traits démoniaques ni mondains de ces derniers. Sindbad est tantôt un chevalier romantique et galant, tantôt un vrai bourgeois, tantôt un séducteur pressant et sans coeur.