Le Montespan (PRIX MAISON DE LA PRESSE 2008)

Maison de la Presse : Prix Maison de la Presse - Catégorie Roman 2008

À propos

Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable.
Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune.
C'était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan.
Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose.
Dès qu'il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et entreprit de mener une guerre impitoyable contre l'homme qui profanait une union si parfaite.
Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, aux emprisonnements, à la ruine, aux tentatives d'assassinat, il poursuivit de sa haine l'homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme.
Il fallait le talent et la verve de Jean Teulé pour rendre hommage à cet oublié de l'Histoire - personnage hors du commun - qui, l'un des tout premiers, osa affronter à visage découvert le pouvoir absolu de son époque.


Prix Maison de la Presse 2008 Grand prix Palatine du roman historique 2008 Prix de l'Académie Rabelais 2009


Sommaire

LE LIVRE


Louis-Henri de Montespan ne pouvait rêver femme plus désirable et plus spirituelle que Françoise de Rochechouart. Au début de leur union, l'insouciance du couple éclipse pour un temps les soucis financiers. Mais très vite, les époux sont acculés par les créanciers. Louis-Henri décide alors de faire campagne contre les Barbaresques au côté de l'armée de Louis XIV, espérant qu'une victoire lui rapporte honneurs et rente. La bataille s'achevant en déroute lamentable, Montespan revient ruiné. Tandis que Françoise vient d'accoucher de leur premier enfant, le marquis ne peut offrir à sa belle le train de vie auquel elle aspire. Pour combler les dettes de son mari, Françoise accepte alors la charge de dame de compagnie de la reine. Puis naît leur deuxième enfant. Pendant ce temps, Louis-Henri tente de redorer son blason en rejoignant l'armée française en Espagne. Mais une nouvelle fois, c'est la débâcle. À son retour, il apprend que sa jeune femme, à laquelle il n'a cessé de penser durant ces longs mois d'absence, est devenue la favorite de Louis XIV, imposant à la cour son style et ses caprices. Non seulement le roi semble ne plus pouvoir se passer d'elle, mais Françoise ? qui se fait désormais appeler Athénaïs ? a pris goût au luxe et au pouvoir, au point de négliger complètement ses enfants ? et de ne plus vouloir entendre parler de son époux.
À une époque où le mariage semble n'être aux yeux de la noblesse qu'une simple formalité, tout courtisan dont la femme aurait été choisie par le roi pour devenir sa maîtresse n'y aurait vu qu'honneur et privilège. Mais Montespan, lui, est amoureux. La femme qu'on vient de lui arracher est le sens de sa vie. Avec obstination, il multiplie les provocations à l'égard du roi. Voyant que ses frasques ne font pas revenir son épouse, il projette de l'enlever. En vain, car Louis XIV fait protéger la marquise mieux que la reine elle-même. Par l'entremise d'un oncle archevêque, Montespan dénonce auprès de la plus haute instance morale et religieuse ? le pape en personne ? le comportement d'un roi de France qui se complaît dans l'adultère. Argument qui ne laisse pas l'Église insensible, exacerbant de plus belle l'irritation de Louis XIV.
Louis-Henri tombe alors en disgrâce. Exilé sur ses terres dans son château gascon en ruines, où seuls l'assistent une cuisinière et un concierge, il récidive en organisant des obsèques publiques dans son village, pour l'enterrement de " son amour ". Autre provocation : Montespan s'introduit dans les jardins versaillais pour faire la connaissance des enfants de Françoise et du roi. Après tout, au regard de la loi, ne sont-ils pas les siens ? Le marquis constate avec effroi et pitié que les trois bâtards sont affligés des pires tares physiques. Lorsqu'il prend congé, les enfants lui demandent son nom. " Papa ", leur répond-il tout simplement. À plusieurs reprises, des émissaires du roi lui rendront visite pour l'encourager à cesser ses éclats publics en lui offrant de larges compensations financières ? et jusqu'au titre de duc. Mais Louis-Henri, bien qu'il vive dans le plus grand dénuement, rejettera toujours avec le même dédain chacune de ces propositions.
Plus tard, lorsque la Montespan, vieillie, enlaidie, tombera à son tour en disgrâce, le roi s'étant lassé de ses caprices, elle regrettera ce mari qui ne s'était jamais résolu à la perdre. Elle lui demandera même son pardon et de la reprendre auprès de lui. Mais Montespan, mourant, ne souhaitant pas offrir à sa femme le spectacle de son déclin, préférera disparaître dans la misère et la solitude.


Prix Maison de la Presse 2008
Grand prix Palatine du roman historique 2008
Prix de l'Académie Rabelais 2009

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  • Auteur(s)

    Jean Teulé

  • Éditeur

    Julliard

  • Distributeur

    Interforum

  • Date de parution

    06/03/2008

  • EAN

    9782260017233

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    333 Pages

  • Longueur

    20.6 cm

  • Largeur

    13.2 cm

  • Épaisseur

    3 cm

  • Poids

    416 g

  • Diffuseur

    Interforum

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Jean Teulé

Jean Teulé est l'auteur d'une quinzaine de romans, parmi lesquels, Je, François Villon ; Le Magasin des Suicides (traduit en dixneuf langues), adapté en 2012 par Patrice Leconte ; Darling, également porté sur les écrans avec Christine Carrière, avec Marina Foïs et Guillaume Canet ; Mangez-le si vous voulez ; Les Lois de la gravité, adapté au cinéma en 2013 par J.-P. Lilienfeld sous le titre Arrêtez-moi ! ; Le Montespan, et Fleur de tonnerre, adapté par Stéphanie Pillonca Kervern en 2016 avec Benjamin Biolay et Déborah François.
  Jean Teulé aime à se glisser dans l'ombre des poètes (Rimbaud, Verlaine, Villon et maintenant Baudelaire) que le temps et la postérité ont figés dans la pierre des mémoires collectives. Il leur prête sa sensibilité, son rire, sa gourmandise, sa sensualité, ses abîmes. Et soudain, la vie.

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